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LFI : Jean-Luc Mélenchon lance ce dimanche l'institut La Boétie

Jean-Luc Mélenchon va s'installer à la tête de l'Institut La Boétie. [Sarah Meyssonnier/REUTERS]

Jean-Luc Mélenchon va officiellement lancer ce dimanche l’Institut La Boétie, qu’il codirigera. Les questions sont nombreuses sur les objectifs de cette fondation.

Un nouveau départ pour Jean-Luc Mélenchon ? Le triple candidat à la présidence de la République et homme fort de La France insoumise va lancer, ce dimanche 5 février, l’Institut La Boétie, dont il va prendre les rênes.

Alors qu’il n’a plus aucun mandat électoral et ne compte pas parmi la direction officielle de LFI, s’installer à la tête de cette «fondation insoumise», qui se veut «à la fois un lieu d’élaboration intellectuelle de haut niveau et un outil d’éducation populaire», le tout à la sauce anticapitaliste, peut être perçu comme une façon de se ranger de la vie politique quotidienne du pays, mais aussi comme une préparation à la course en vue de 2027.

Car même s’il affirme toujours ne pas être intéressé par une nouvelle campagne présidentielle, l’Institut La Boétie aura aussi pour mission de former des militants et d’apporter une «vision du monde» qui manque à la gauche, selon lui.

Quel rôle et quelle position par rapport à LFI ?

Alors qu’il reconnaît devoir «trouver sa place » au sein de la nouvelle organisation de la France insoumise, le septuagénaire a expliqué qu’il allait projeter «toute l’autorité que (lui) a donnée la période récente» sur l’institut. Le nom de celui-ci fait d’ailleurs référence à Etienne de La Boétie, un écrivain «humaniste» du XVIe siècle, connu pour son Discours de la servitude volontaire, dont la réflexion principale est considérée comme la façon dont le peuple accepte la domination des puissants, via une soumission qu’il ne remet pas en question.

Alors que certains pointent une façon pour Jean-Luc Mélenchon de privilégier sa carte personnelle en dirigeant l'institut, sa coprésidente, Clémence Guetté, a de son côté expliqué que la structure allait avoir «un rôle complémentaire du mouvement (LFI) et du groupe parlementaire». Son secrétaire général, Manuel Menal, a de son côté expliqué qu’il devrait «dépasser le cadre insoumis». Il est d’ailleurs prévu que la structure demande des subventions publiques pour ses travaux.

Reste que la séance inaugurale de ce dimanche après-midi, à laquelle participera la prix Nobel de littérature Annie Ernaux, déjà vue au côté de de Jean-Luc Mélenchon lors de la «marche contre la vie chère» d’octobre dernier, devrait permettre à l’Insoumis de fournir un discours politique qui sera écouté avec attention, dans le but d’y voir un indice sur le rôle qu’il compte donner à l’Institut.

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