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Réforme des retraites : Marine Le Pen dénonce des «manoeuvres» d'intimidation

Marine Le Pen a dénoncé des messages ciblant des députées de son groupe. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Marine Le Pen, mais aussi une députée macroniste, ont dénoncé des messages reçus pour distraire ou intimider des élus de l’Assemblée nationale, au moment où un vote de motion référendaire du RN devait avoir lieu.

Des actes d'un cynisme stupéfiant. Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, a alerté ce lundi sur des messages reçus par des députés du parti au moment de voter la motion référendaire sur la réforme des retraites.

«Je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave. Quatre ou cinq de nos députées femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu'un de leurs enfants est hospitalisé. Il s'agit donc là d'une manœuvre qui vise à empêcher ou distraire les députées Rassemblement national de leur présence pour voter cette motion référendaire», s’est-elle offusquée, en partageant la scène sur les réseaux sociaux.

Une «manœuvre particulièrement dégueulasse»

«Que des gens osent utiliser ce type de méthodes est lamentable», a-t-elle également fustigé dans l’hémicycle, alors que les députés devaient se prononcer sur la demande de référendum soumis par le RN à propos de la réforme des retraites. Une demande finalement rejetée par 272 voix contre 101, tandis que les élus de gauche avaient quitté les lieux car ne souhaitant pas prendre part au vote, car il était porté par le RN.

Devant la presse, Marine Le Pen a pointé une «manœuvre particulièrement dégueulasse», en parlant de messages vocaux adressés à plusieurs élues. «Evidemment elles sont sorties catastrophées de l'hémicycle avant de se rendre compte qu'elles avaient été plusieurs à recevoir ces messages (...) Le but était de les éloigner de l'hémicycle au moment opportun».

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a réagi à l’alerte de Marine Le Pen en demandant de lui passer «une copie des messages reçus pour qu'on puisse regarder ce qu'il en est». 

Sa collègue macroniste, Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, a dans la foulée dénoncé à son tour des intimidations. «Une fois n'est pas coutume, je vais être tout à fait d'accord avec Mme Le Pen. En ce moment, nous sommes plusieurs à recevoir des lettres d'intimidation, j'en ai reçu une, avec des menaces sur nos familles, nos enfants», a-t-elle déploré.

«C'est absolument scandaleux, on est dans une République libre, démocratique, les parlementaires que nous sommes n'avons pas de pression à avoir quant à un examen de texte. Nous ne devons pas être intimidés», a condamné la députée Renaissance.

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