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Les médecins libéraux à nouveau en grève et dans la rue ce mardi

Au bord de la rupture avec l'Assurance maladie et le gouvernement, les médecins libéraux sont appelés à cesser le travail ce mardi 14 février et à manifester à Paris, pour réclamer des hausses de tarifs et s'opposer à une proposition de loi examinée au Sénat.

Fermeture des cabinets, grève de SOS Médecins et manifestation entre le ministère et le Sénat... Ce mardi sera noir pour les blouses blanches. Les syndicats appellent à une nouvelle série d’actions qui en dit long sur l’état des relations avec l’Assurance maladie et le gouvernement.

A deux semaines du terme de négociations cruciales pour la profession, un échec n'a jamais paru si probable. Après trois mois sans se dévoiler, la proposition d'une hausse d'à peine 1,50 euro de la consultation de base, de 25 à 26,50 euros, a été vécue comme «une provocation».

Loin, très loin des 50 euros exigés par le collectif «Médecins pour demain», à l'origine de précédentes fermetures de cabinet début décembre et pendant les Fêtes, avec le soutien de syndicats contestataires (UFML, FMF).

Même les grandes organisations (MG France, CSMF), dont la signature sera incontournable, n'attendent pas moins de 30 euros. Revendiquant également «l'indispensable revalorisation de la visite à domicile», SOS Médecins s'est joint à la mobilisation, appelant ses adhérents à cesser le travail pendant 24 heures à partir de mardi matin.

De son côté, le ministre de la Santé, François Braun, n'en démord pas : «Mon objectif, c'est de répondre aux besoins de santé de la population», affirme-t-il, disant entendre «la colère» des praticiens, «mais aussi celle des Français qui n'arrivent pas à trouver un médecin».

Une «médecine à deux vitesses»

C'est justement parce que l'offre ne répond pas à la demande que le Parlement envisage d'ouvrir «l'accès direct», sans prescription médicale, à certains paramédicaux : kinés, orthophonistes et infirmières de pratique avancée.

Une proposition de loi, soutenue sinon inspirée par l'exécutif, a ainsi franchi l'étape de l'Assemblée et sera débattue mardi après-midi au Sénat, après un passage en commission qui n'a pas dénaturé son contenu.

Inquiets d'une possible adoption du texte, les syndicats joueront en même temps leur va-tout dans les rues de la capitale, entre la place Vauban, voisine du ministère, et celle du Panthéon, toute proche de la chambre haute.

 

Début janvier, sur l'itinéraire inverse, ils avaient réussi à rassembler entre 2.300 et 4.000 manifestants. La jauge pourrait être dépassée, tant les renforts affluent ces derniers jours, de leurs confrères hospitaliers de l'intersyndicale APH aux remuants internes de l'Isni. Même l'Ordre des médecins a annoncé sa participation au cortège, pour dénoncer les «risques de désorganisation des soins» et «de perte de chance pour les patients» que porte selon lui ce projet de «médecine à deux vitesses».

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