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Île-de-France : «L'Etat nous mène en bateau», assène Valérie Pécresse au sujet du financement des transports

Valérie Pécresse a tenu une conférence de presse ce lundi devant le chantier Eole, porte Maillot. Valérie Pécresse a tenu une conférence de presse ce lundi devant le chantier Eole, porte Maillot. [© CLEMENT MAHOUDEAU / AFP]

Alors que le prolongement du RER E n'ouvrira finalement que partiellement pour les Jeux olympiques de Paris 2024, la présidente de la région Valérie Pécresse, accompagnée notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, a à nouveau regretté ce lundi 13 février que l'Etat ne mette pas les moyens pour financer les transports en commun franciliens.

Une réunion au sommet. A l'occasion d'une conférence de presse organisée devant le chantier de la Porte Maillot (17e) ce lundi, la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités Valérie Pécresse a fait part de son désarroi face aux dernières annonces concernant le prolongement du RER E – baptisé «Eole» – jusqu'à Nanterre (92), qui ne sera que partiellement réalisé en vue des JO de Paris 2024.

du retard pour le RER E

Concrètement, partiellement mise en ligne dans un premier temps, cette ligne comptera seulement un train tous les quarts d'heure entre 10h et 16h. Aucun train n’est donc prévu aux heures de pointe, comme vient de l'annoncer le site spécialisé Mobilettre.

«Cette nouvelle nous a pris par surprise puisque le 2 février, nous avons eu un comité de pilotage sur Eole avec l'Etat et à l'époque, SNCF Réseau n'avait soulevé aucun point d'inquiétude», a affirmé Valérie Pécresse ce lundi, faisant part de son «extrême inquiétude» concernant la mise en fonctionnement de cette ligne «très attendue».

L'occasion pour la présidente de l'autorité organisatrice des transports en commun en Ile-de-France de rappeler que ce problème «passe au second plan» pour elle, tant que l'Etat n'aide pas IDFM à financer l'exploitation des futures lignes de transports. Et de lancer : «de toutes les façons, même si je n'ai que quatre trains à l'heure, je n'ai pas l'argent pour payer le fonctionnement de ces quatre trains».

«J'ai été voir le ministre du Budget la semaine dernière et j'en suis sortie extrêmement inquiète», a-t-elle enfin affirmé, expliquant que ce dernier avait «fermé la porte» à «toutes les pistes qui ont été soulevées pendant les assises du financement», organisées le 23 janvier dernier au conseil régional d'Ile-de-France.

«Je ne sais plus dans quelle langue il faut le crier, ça fait trois ans que nous attendons que la promesse d'Edouard Philippe soit tenue, et que de nouvelles recettes soient transférées à IDFM», a poursuivi l'élue francilienne. «Le sentiment qu'on a, c'est que l'Etat nous mène en bateau», a-t-elle finalement asséné.

Un courrier envoyé au ministre des Transports

La présidente de la région – qui ne cesse de rappeler depuis des mois le déficit de ressources financières pour garantir le bon fonctionnement des transports en commun pendant les Jeux olympiques – réclame l'engagement de l'Etat en la matière. Un point sur lequel elle a à nouveau alerté le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune, dans un courrier qui lui a été adressé le 7 février dernier. 

Dans celui-ci, la présidente d’IDFM sollicite l'État « pour qu'il respecte ses engagements et garantisse à IDFM des ressources pour financer à la fois l'exploitation des lignes nouvelles de métro et de RER, ainsi que les transports des Jeux olympiques et paralympiques» de 2024.

«Nous avons la charge d'élaborer le "plan de transport" qui permettra le bon déroulement des transports pendant les Jeux olympiques et paralympiques», a ainsi fait savoir la présidente d'IDFM, qui évoque «une charge immense compte tenu du nombre de visiteurs attendus et de la multiplicité des sites à desservir».

En effet, IDFM prévoit de transporter 7 millions de voyageurs pendant les deux semaines des Jeux olympiques – du 26 juillet au 11 août 2024 – et 3 millions pendant les paralympiques – du 28 août au 8 septembre 2024. C'est pourquoi l'élue francilienne réclame «des ressources pour financer à la fois l'exploitation des lignes nouvelles de métro et de RER, et les transports des Jeux olympiques et paralympiques».

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