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Île-de-France : les élus franciliens réclament 10 milliards d'euros pour les transports de la région

L'Etat doit, selon les élus franciliens, «prendre enfin ses responsabilités». [JULIEN DE ROSA / AFP]

Alors que la SNCF vient d'annoncer des bénéfices records en 2022, les élus franciliens de tout bord politique ont fait part ce jeudi 23 février de leurs inquiétudes au sujet des transports dans la région, réclamant un contrat de plan Etat-Région «ambitieux» de 10 milliards d'euros.

Un front transpartisan. Les divergences politiques n'ont plus d'importance lorsqu'il s'agit de régler un problème qui concerne une majeure partie des Franciliens : les transports. Dans un communiqué diffusé ce jeudi et conjointement signé par la Région Ile-de-France, la Mairie de Paris et les 7 départements franciliens, les élus font bloc pour demander «un CPER [Contrat de Plan Etat-Région] transport ambitieux de 10 milliards d'euros».

La Région «a souffert de sous-investissements»

Tous partagent en effet leurs inquiétudes concernant les transports en commun franciliens, qui doivent faire face depuis plusieurs mois à différentes problématiques, comme les difficultés de recrutement et le recul des recettes après des années marquées par la crise sanitaire, et ce, alors que d'importantes échéances sont à venir. Au premier rang desquelles la construction déjà bien avancée du Grand Paris Express ou encore la tenue dans la région des Jeux Olympiques de Paris 2024.

En chœur, ils estiment notamment que la Région Ile-de-France «a souffert de sous-investissements dans les infrastructures de transport depuis des années» alors que qu'elles représentent selon eux «un enjeu crucial» pour les Franciliens, mais pas seulement. En effet, la SNCF est également pleinement concernée dans la mesure où «le réseau ferroviaire francilien transporte à lui seul 70 % des voyageurs du groupe», rappellent-ils.

De fait, s'ils se disent prêts à injecter ensemble 6 milliards d'euros, soit 60 % des 10 milliards d'euros nécessaires au bon fonctionnement des transports en commun – la Région Île-de-France s'engage en effet à mettre 4 milliards d'euros et la Ville de Paris ainsi que les départements 2 milliards d'euros –, il n'en demeure pas mois que l'Etat doit, selon eux, «prendre enfin ses responsabilités».

«Alors que le mandat de négociation de l'Etat sur le CPER [Contrat de Plan Etat-Région] a déjà pris un an de retard, les collectivités attendent aujourd'hui de l'Etat qu'il prenne enfin ses responsabilités et des engagements financiers à la hauteur des enjeux, soit 4 milliards», avancent-ils dans le communiqué, expliquant qu'il s'agirait d'investir 4 milliards d'euros quand les collectivités en avancent 6.

Une «mission d'expertise» proposée par le ministre

Récemment invité à participer aux Assises du financement des transports en commun franciliens, le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune n'avait pas apporté de solutions concrètes au déficit financier que connaît la Région, mais avait tout de même annoncé le lancement d'une «nouvelle mission» menée par «l'inspection générale des finances» au sujet des transports publics.

A l'époque, le ministre avait assuré que cette «mission d'expertise» porterait deux objectifs : d'un côté, permettre «d'actualiser les chiffres» de fréquentation ainsi que les coûts de fonctionnement, et de l'autre, «lister un certain nombre de nouvelle pistes», notamment fiscales, qui pourraient être lancées dans les prochains mois pour aider au financement des transports en commun de demain.

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