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Salon de l'agriculture 2023 : pourquoi l'égérie est-elle toujours une vache ?

Une édition spéciale. Ce samedi 25 février, la 59e édition du Salon de l’agriculture ouvre ses portes à Paris. Pendant huit jours, les visiteurs pourront découvrir les métiers de l’agriculture et de l’élevage, de la culture et de la gastronomie, depuis la métropole jusqu’en Outre-mer. [Ludovic MARIN / AFP]

Le Salon international de l’agriculture fait son grand retour avec une 59e édition qui s'ouvre ce samedi 25 février et jusqu’au dimanche 5 mars à Paris, Porte de Versailles. Cette année encore, c’est une vache, une Salers prénommée Ovalie, qui est l’égérie du Salon.

Une tradition historique. Alors que le Salon international de l’agriculture ouvre ses portes samedi 25 février, comme chaque année, c'est une vache qui sera l’égérie de cette 59e édition. Prénommée Ovalie, elle sera accompagnée de ses deux génisses, des jumelles appelées Utopie et Utopia.

Selon les organisateurs du Salon, «le choix de la vache comme égérie s’explique par le fait que l’espèce bovine est tout d’abord intrinsèquement liée, dans l’esprit des Français, à l’élevage», expliquent-ils. Par ailleurs, l’image de la «vache star» s’est naturellement imposée pour en devenir aujourd’hui un symbole identifiable.

«La vache est un véritable symbole. Au cours des enquêtes menées auprès des visiteurs, on s'est aperçu que ce mammifère représentait tout le salon dans son ensemble», explique Valérie Le Roy, la directrice du Salon. Si la vache connaît une forte médiatisation, cette stratégie visuelle a plusieurs objectifs. «Ce qui nous intéresse, c'est de promouvoir une race mais également les hommes dont l'activité y est liée, les produits qu'elle fabrique et le territoire dans lequel elle vit», précise-t-elle.

Plusieurs critères de sélection

Sur le site de l’événement, les organisateurs indiquent que la vache est devenue l’emblème du Salon depuis 2000. Mais devenir égérie ne s'improvise pas du jour au lendemain. Les représentants de race qui souhaitent postuler doivent envoyer leur candidature avant l'ouverture de l'édition précédente.

La décision finale est prise sur décision d'un jury qui se réunit au mois de mai. Il est composé de Valérie Le Roy, directrice du Salon, de Jean-Luc Poulain, agriculteur, président du Centre National des Expositions et des Concours Agricoles (Ceneca), ainsi que du président du SIA (Salon international de l'agriculture), des représentants d'organismes de sélection de race et du représentant du comité élevage du Salon.

Puis, en juin, la décision est annoncée aux éleveurs et l’organisme décide de la vache qui est la plus représentative génétiquement parlant. Un critère majeur entre également dans la désignation de la grande vainqueure : la disponibilité de son propriétaire. En effet, être éleveur de l'égérie du Salon requiert un investissement important. 

«C'est une aventure médiatique ! L'éleveur doit consacrer en moyenne deux jours par semaine aux sollicitations des médias à partir du mois de décembre», détaille Valérie Le Roy. Et la cadence s'intensifie jusqu'au Salon : les journalistes sont de plus en plus friands de portraits de la plus belle vache de France du moment. Pour se préparer à cet exercice, des sessions de média training sont organisées pour l'éleveur.

Le Président de la race choisit ensuite la vache début juillet au plus tard, et les photos officielles sont prises pendant l'été afin que la vache soit présentée dans son élément naturel. Le nom et la photo de l'égérie ne sont dévoilés que mi-novembre, à l'ouverture officielle du site du Salon international de l'agriculture.

Cette année, c’est donc Ovalie, une vache Salers, qui sera l’égérie de la 59e édition du SIA. Elle sera présentée dans sa stalle au pavillon 1 de la Porte de Versailles, du 25 février au 5 mars 2023.

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