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Bruno Retailleau : «On veut réparer quelques injustices, notamment celles faites aux femmes»

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, était l’invité de la Matinale de CNEWS. Il est revenu sur l'arrivée de la réforme des retraites au Sénat.

Invité ce matin dans la Matinale de CNEWS, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a déclaré : «Bien sûr, on la votera (la réforme, ndlr). Mais pour la voter, on va la modifier, l’amender. On veut réparer quelques injustices, notamment les injustices faites aux femmes et aux mères de famille.»

C’est effectivement l’un des points que fustigent les opposants, certains affirmants que la réforme des retraites du gouvernement est «anti-femme». Aujourd’hui, une mère de famille se voit accorder quatre trimestres de cotisation supplémentaires par enfant, et quatre autres mois au titre de l’éducation pour les enfants nés avant 2010. Ces trimestres permettent de compenser les effets du congé maternité sur la retraite, période pendant laquelle les femmes ne cotisent pas.

De nombreuses femmes réussissent aujourd’hui à partir à la retraite à taux plein à 62 ans grâce à ces trimestres supplémentaires. Cependant, avec un report de l’âge légal à 64 ans, les mères de famille, notamment celles qui n’ont pas interrompu leur carrière professionnelle, devront cotiser plus longtemps, et en moyenne plus que les hommes. Selon l'étude d'impact du gouvernement, les femmes devront travailler en moyenne sept mois de plus, et les hommes cinq mois. 

Une inégalité que Les Républicains souhaiteraient corriger. «Un régime par répartition est un régime démographique. Soit on veut des enfants, et valoriser celles qui ont mis au monde des enfants et ont contribué à consolider le régime par répartition, soit on veut plus d’entrées d’immigration», a expliqué Bruno Retailleau.

Le chef des Républicains au Sénat a donc proposé la création d’une surcote de 5% pour les mères de famille qui ont atteint une carrière complète et l’âge légal de départ. Une proposition à laquelle le ministre du Travail, Olivier Dussopt, s’est dit «d’accord et ouvert».

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