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Tereos : le sucrier tricolore va fermer deux sites industriels en France

La sucrerie d'Escaudoeuvres, dans le Nord, et la distillerie de Morains, dans la Marne, vont toutes deux fermer. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Ce mercredi 8 mars, le groupe sucrier Tereos a annoncé la fermeture de deux de ses sites, menaçant plus d'une centaine de postes.

Dans le cadre d'une «réorganisation de son activité industrielle en France», le sucrier Tereos a annoncé, ce mercredi 8 mars, la fermeture d'une sucrerie et d'une distillerie ainsi que la vente d'une amidonnerie de pommes de terre. Le projet pourrait conduire à la suppression de 149 postes.

Dans le Nord, le site d'Escaudoeuvres, qui représente 123 postes, est concerné. La sucrerie va fermer, mais 30 postes seront maintenus sur le centre logistique du site, qui compte notamment des silos de stockage. Les productions de betteraves proches du site d'Escaudoeuvres seront donc «travaillées sur les sites voisins».

La distillerie de Morains (26 postes), dans la Marne, est le deuxième site dont la fermeture est annoncée. Elle est la seule des six distilleries que compte le groupe à ne pas être intégrée à un site industriel. Elle est décrite comme «sous-utilisée» depuis plusieurs années, en lien avec une diminution des volumes traités.

La direction de Tereos France affirme vouloir privilégier un reclassement de ses salariés via «la mobilité interne». Dans un communiqué, le directeur des activités agricoles et industrielles Europe, Christophe Lescroart, indique que «différents postes» seront proposés «au sein des autres sites» du groupe dans la région.

Baisses de production et de rendement

Pour justifier cette «réorganisation», le deuxième groupe sucrier mondial (marque Béghin Say) a invoqué «une réduction durable» de la production de betteraves sucrières en 2023-24, avec une diminution d'envion 10% des surfaces plantées sur un an.

Le phénomène est particulièrement observable dans le secteur d'Escaudoeuvres, où la campagne de ramassage et de production, habituellement de 110 jours, est cette année estimée à seulement 25 à 45 jours. En dépit de la hausse du prix du sucre, une baisse de rendements est également évoquée, notamment du fait du risque de jaunisse de la betterave.

Des difficultés qui, selon Tereos, s'additionnent «aux enjeux de décarbonation et de modernisation de ses infrastructures». En parallèle de ces fermetures, le groupe annonce être à la recherche d'un acquéreur pour une amidonnerie de pommes de terre située à Haussimont, dans la Marne.

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