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Réforme des retraites : «Le Sénat est devenu le toutou du gouvernement», fustige le sénateur écologiste Guillaume Gontard

Guillaume Gontard, le président du groupe écologiste à la chambre haute, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, vendredi 10 mars (image d'archive). [MARTIN BUREAU / AFP]

Après l'annonce du vote bloqué ce vendredi par le ministre du Travail Olivier Dussopt, Guillaume Gontard, le président du groupe écologiste au Sénat, a fustigé la décision gouvernementale, y voyant «un aveu de faiblesse» et en estimant que la chambre haute du Parlement était devenue «le toutou du gouvernement».

«Le Sénat est devenu le toutou du gouvernement». Guillaume Gontard, le président du groupe écologiste à la chambre haute, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, vendredi 10 mars, après l'annonce faite par Olivier Dussopt, le ministre du Travail, de la décision du gouvernement d'enclencher la procédure du «vote bloqué» afin d'accélérer l'examen du projet de loi retraites.

La procédure, rendue possible via l'article 44.3 de la Constitution, permet en effet à une assemblée de se prononcer par un seul vote sur tout ou partie d’un texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement. En s'adressant aux Sages, Olivier Dussopt a précisé qu’il s’agissait de l’ensemble du texte.

Avant ce coup de théâtre, le Sénat était en plein examen de l’article 9 du projet de loi portant sur les questions de prévention et de compensation de la pénibilité au travail et des risques professionnels.

«Victor Hugo avait appelé son chien Sénat»

Furieux contre la décision du gouvernement d'enclencher le 44.3 sur les retraites Guillaume Gontard a donc cinglé une telle décision, et à sa manière, lors de sa prise de parole. «Victor Hugo avait appelé son chien Sénat. Le Sénat est devenu le toutou du gouvernement», a-t-il ainsi lancé mêlant une référence à la fois historique et littéraire. 

Le célèbre écrivain français Victor Hugo (1802-1885) avait effectivement trouvé amusant de prénommer son chien Sénat, voulant ainsi tourner en dérision la constitution impériale instituant, selon lui, un Sénat «aux ordres» de l’Empereur.

«Ce Sénat impérial n’avait évidemment rien à voir avec le Sénat de la IIIème République où Victor Hugo se fit élire dès sa mise en place en 1876», précise toutefois le site internet de la chambre haute du Parlement lui-même.

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