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Paris : une saisie record de 461 millions d'euros dans une affaire de fraude fiscale

Ce montant équivaut à plus de la moitié de ce qu'ont saisi l'ensemble des services de police et de gendarmerie l'an dernier. [LOIC VENANCE / AFP]

Ce mercredi 8 mars, les enquêteurs de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF) ont arrêté Adrien Labi, un homme d'affaires suspecté d'être à l'origine de montages financiers frauduleux pour acheter et revendre des biens immobiliers. Un montant colossal de 461 millions d'euros a été saisi.

C'est une étape cruciale dans une procédure judiciaire initiée il y a plusieurs années et qui a abouti à la saisie d'un montant hors norme. Les policiers de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF) de la direction centrale de la police judiciaire et les officiers fiscaux judiciaires de Bercy, sur les traces d'Adrien Labi depuis 2015, sont arrivés cette semaine sur une phase décisive, avec son interpellation ce mercredi 8 mars, et la saisie, le même jour, de 461 millions d'euros. 

Adrien Labi a été mis en examen pour fraude fiscale aggravée et blanchiment de fraude fiscale aggravée, et placé sous contrôle judiciaire avec l'obligation de verser une caution de 30 millions d'euros.

Spécialiste de l'achat et de la revente de biens immobiliers avec plus-value conséquente, cet homme né dans les années 1950, est suspecté d'avoir fraudé le fisc sur les sommes récupérées lors des transactions. 

l'éQUIVALENT DE plus de la moitié des sommes saisies par la police l'année dernière 

461 millions d'euros, une somme «hors norme», souligne le commissaire divisionnaire Guillaume Hézard, chef de l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales), qui rappelle que ce montant «équivaut à plus de la moitié de ce qu'ont saisi l'ensemble des services de police et de gendarmerie l'an dernier».

«Notre Office a saisi 55 millions d'euros en 2022, l'année précédente 17 millions et 166 millions d'euros en 2020. Le système que cet homme est soupçonné d'avoir mis en place n'était pas des plus élaborés mais il jouait sur les différences entre conventions fiscales de différents états et sur un effet, il faut le dire, de culot dans ses montages financiers.» Les investigations se poursuivent pour déterminer des complicités éventuelles.

Pour les faits qui lui sont reprochés, l'homme d'affaires risque jusqu'à dix ans de prison et le paiement double du produit des sommes fraudées et de la moitié des sommes blanchies. 

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