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Seine-et-Marne : il signale un faux enlèvement pour éviter un contrôle de police

L'homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Meaux à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende pour «dénonciation mensongère». [Frederick FLORIN / AFP]

Un homme a contacté la police en feignant d’être le témoin d’un enlèvement afin de détourner l’attention des forces de l’ordre pour éviter un contrôle routier. Après plusieurs jours d’enquête, l'homme a été retrouvé et condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende.

Tel est pris qui croyait prendre. Alors qu’il tentait d’esquiver un contrôle routier, un homme d’une trentaine d’années a appelé la police en feignant d’assister à un enlèvement afin de détourner l’attention des agents qui avaient mis en place le barrage. Une vaine tentative puisque l’homme a été contrôlé, et a finalement été condamné pour «dénonciation mensongère».

Le mardi 28 février, ce gérant de garage automobile était venu récupérer une Renault Clio avec deux collègues «mécanos» dans les alentours de Boissy-le-Châtel, en Seine-et-Marne. En repartant, l’un deux s’est mis au volant de la voiture... après avoir consommé des stupéfiants et sans permis de conduire. Problème : sur le chemin du retour, les trois hommes sont tombés sur un contrôle de police.

Pour tenter de sauver la situation et d’éviter le contrôle, le trentenaire a alors décidé d’appeler le 17 pour tenter d’envoyer les agents sur une affaire d’enlèvement. Il s’est saisi de son téléphone et a raconté aux policiers que quatre hommes armés de fusils et de battes de base-ball venaient d’extirper de force un homme de sa voiture, avant de l’obliger à monter dans une Peugeot 207 et de s’enfuir. Il leur a également précisé qu’il n’avait pas eu le temps de relever la plaque d’immatriculation du véhicule.

D'importants moyens déployés

Immédiatement, le commissariat de Coulommiers est saisi, une patrouille est envoyée dans la zone décrite par le trentenaire, mais l’appel ayant été passé à 21h25, les fonctionnaires ne trouvent personne, ni aucun indice sur place. Le «témoin» a lui aussi disparu. Dès le lendemain, la Police Judiciaire de Meaux est appelée en renfort, et les investigations vont mobiliser un grand nombre d’enquêteurs, ainsi qu’un substitut du procureur de Meaux.

«Cette affaire a été prise très au sérieux par la police et le parquet de Meaux. Toutes les hypothèses sont envisagées. C’est un boulot monstre pour essayer de retrouver quelqu’un», a confié un policier au Parisien.

Malgré cette tentative, qui n’aura d’ailleurs pas permis au conducteur d’éviter le contrôle routier, les enquêteurs ont fini par contacter par téléphone le fameux témoin, qui va leur avouer avoir tout inventé. Le trentenaire est alors convoqué au commissariat et placé en garde à vue.

L'homme a finalement été condamné par le tribunal correctionnel de Meaux, ce jeudi, à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende pour «dénonciation mensongère à l’autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit». Une infraction punie, selon l’article 434-21 du Code pénal, de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende.

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