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CGT : tout savoir sur Marie Buisson, qui pourrait bientôt succéder à Philippe Martinez

Marie Buisson est la fille d'un père cadre dans l'industrie pharmaceutique et d'une mère formatrice pour adultes. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Pour la première fois depuis 1895, une femme est en passe de prendre la tête de la CGT, Marie Buisson ayant toutes les chances de succéder à Philippe Martinez à l’occasion du 53e Congrès de la centrale, qui se déroulera à partir de lundi.

La fin d’un règne. Marie Buisson, la candidate appuyée par le chef sortant, ou Céline Verzeletti. L’une de ces deux femmes doit succéder à Philippe Martinez en tant que secrétaire générale de la CGT dans les prochains jours, à l’occasion du 53eCongrès de la centrale.

En effet, le visage le plus reconnaissable de la lutte syndicale que l’on retrouve dans toutes les mobilisations contre la réforme des retraites, avait annoncé en mai dernier qu’il quitterait son poste lors du 53e Congrès de la centrale, qui aura lieu dès la semaine prochaine, du 27 au 31 mars. Et Marie Buisson, dauphine de Philippe Martinez pourrait bel et bien le remplacer.  

A la CGT depuis 2019

En effet, cette femme, né en 1968 à Paris est aujourd’hui la secrétaire générale de la Fédération Education Recherche Culture (Ferc), une «petite» fédération à l'échelle de la CGT, qui comptait en 2020-2021 «un peu plus de 25.000» adhérents, selon elle.

Marie Buisson est la fille d'un père cadre dans l'industrie pharmaceutique et d'une mère formatrice pour adultes. Elle a enchaîné les petits boulots avant de reprendre ses études et de devenir professeure en lycée professionnel.

En entrant à la Commission exécutive confédérale, l'organe de direction élargi de la CGT, en mai 2019, elle avait demandé à travailler sur les questions liées à la transition écologique. En mars 2020 naît la coalition «Plus jamais ça», qui réunit syndicats, associations et ONG avec la volonté de traiter de front les questions sociales et environnementales. Elle devient alors la représentante de la CGT au sein de ce collectif, qui compte notamment Greenpeace parmi ses fondateurs.

C’est à partir de là que Marie Buisson s’est attirée les foudres d'une partie des fédérations de la CGT, qui contestent l'orientation de «Plus jamais ça» sur le nucléaire, et la manière dont Philippe Martinez s'est engagé dans cette alliance, sans consulter les instances internes.

Une femme discrète

De plus, certains opposants lui reprochent également sa discrétion, mais aussi le fait de ne pas avoir mené de «luttes emblématiques». «C'est vrai que ce n'est pas une prolo (...) Ce n'est pas gravé dans le marbre que tous les secrétaires généraux de la CGT devraient être des hommes qui viennent de la métallurgie ou des cheminots», répond Philippe Martinez.

D’autant plus qu’elle devra affronter Céline Verzeletti si elle veut prendre la relève, une candidate particulièrement proche des fédérations et fille d’un père cheminot et d’une mère institutrice.

Deux profils presque opposés en somme, mais Marie Buisson dit vouloir faire de la CGT un «outil pour tous les salariés de ce pays, (...) y compris ceux qui croisent rarement» le syndicat, et mettre au cœur de ses priorités les questions liées à la transition écologique et à l'égalité hommes-femmes.

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