En direct
A suivre

Trottinettes électriques : voici les 6 mesures du plan national de régulation présenté ce mercredi

A Marseille, un homme transporte un enfant sur sa trottinette électrique. Une pratique interdite. A Marseille, un homme transporte un enfant sur sa trottinette électrique. Une pratique interdite. [© Christophe SIMON / AFP]

Face à l'explosion de la pratique des trottinettes électriques, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a souhaité renforcer les règles de circulation de ces engins motorisés.

Avec près de 2,5 millions de trottinettes électriques personnelles et plus de 100.000 trajets par jour en trottinettes électriques en libre-service, il était devenu urgent de mieux réguler l'usage de ce nouveau moyen de transports devenu certes incontournable aux yeux de beaucoup, mais qui s'est développé dans un flou juridique total. Ce mercredi, le gouvernement a donc présenté un plan national de régulation comprenant 6 mesures.

relèvement de l'âge minimum d'utilisation

Parmi les plus importantes, Clément Beaune a annoncé le «relèvement par décret de l'âge minimum d'utilisation des trottinettes électriques de 12 à 14 ans», précisant que les décrets étaient en train d'être pris. Une mesure protectrice, selon lui, alors que «trop souvent» les trottinettes sont considérées par les plus jeunes «comme un jouet».

Une mesure «cohérente», a-t-il poursuivi, avec les règles qui s'appliquent déjà sur les «autres engins motorisés comme les scooters» et les voitures sans permis. Une demande en ce sens avait été portée par l'Académie nationale de médecine, comme étant une «priorité» que le ministre assure avoir suivie.

renforcement des sanctions

Le gouvernement a également pris la décision de renforcer les sanctions encourues en cas de non-respect des règles de circulation, afin notamment d'envoyer un «signal» que ce type de comportement est totalement interdit. Et ce, alors qu'«un accident sur cinq est lié à la présence de 2 personnes sur une trottinette», affirme le ministre.

Concrètement, cela signifie que toutes les contraventions passeront désormais de 35 à 135 euros, en cas notamment de circulation dans une voie interdite, de transport d'un passager ou encore en cas de dépassement de la vitesse maximale autorisée de 25 km/h.

équipement des engins en clignotants

Alors que nombre d'accidents subis par les cyclistes et conducteurs d'engins de déplacement personnel (EDPM) sont causés par un manque de visibilité, le ministre a également souhaité «généraliser les nouveaux équipements» de sécurité avec des feux stop ainsi que des clignotants. «Leur déploiement sera généralisé», a-t-il promis.

création d'un observatoire national

C'est un sujet de «sensibilisation», selon Clément Beaune. La création d'un observatoire national de la micromobilité doit permettre de «mieux évaluer les usages», alors qu'il y a «aujourd'hui, beaucoup de fantasmes et pas assez de faits». «Sur tous ces sujets, nous devons savoir le nombre d’accidents chaque année, leurs causes ainsi que les bénéfices apportés. Tout cela doit être documenté, et ce, pour avoir un débat sérieux», a-t-il lancé.

lancement de campagnes de formation

C'est le second volet de la «sensibilisation» souhaitée par le ministre délégué chargé des transports : le lancement de campagnes de sensibilisation, de formation et de communication. Une sensibilisation «essentielle», selon lui, «pour rappeler les règles de bonne conduite et les sanctions encourues en cas de non-respect de celles-ci».

«Les actions de formation seront discutées», a ajouté Clément Beaune, qui a annoncé la tenue d'un Comité interministériel sur l'usage du vélo dans les prochaines semaines et appelé à mieux sécuriser les usages de ces nouveaux modes de transport.

signature d'une charte pour le free-floating

Enfin, et c'est loin d'être anodin, l'ensemble des opérateurs de trottinettes électriques en free-floating – parmi lesquels Bolt, Dott, Lime, Pony, Tier ou encore Voi – ont signé ce mercredi une charte d'engagements, imposée par le ministère mais acceptée par tous.

Concédant que l'utilisation de l'espace public était une compétence des collectivités, l'Etat a tout de même souhaité que les opérateurs «puissent s'engager de manière très concrète pour garantir un service plus respectueux de l'environnement».

Au total, ces derniers – y compris les 3 opérateurs Dott, Lime et Tier sur la sellette à Paris – se sont donc engagés à respecter pas moins de 19 mesures. Parmi elles, la vérification obligatoire de l'âge des utilisateurs, le bridage automatique de la vitesse, l'ajout d'un système de double-béquille pour que les trottinettes ne se retrouvent pas toutes par terre ou encore l'interdiction de garer les trottinettes en dehors des zones autorisées.

Une grosse partie de ces mesures concerne la question de l'impact environnemental des trottinettes : les opérateurs s'engageant donc à allonger la durée de vie des véhicules, à recycler les véhicules et batteries, à déployer progressivement une logistique locale 100 % zéro émission ou encore à approvisionner la recharge des batteries en énergie renouvelable.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités