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Sainte-Soline : des associations appellent à des rassemblements ce soir devant les préfectures, plusieurs manifestations interdites

Manifestation en cours devant l'Hôtel de ville de Paris, ce jeudi 30 mars. [Sarah Meyssonnier / REUTERS]

Afin d’apporter un soutien aux deux manifestants dans le coma à la suite des affrontements survenus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), samedi dernier, les trois associations à l'origine de la mobilisation ont appelé à des rassemblements ce jeudi soir, à 19h, devant toutes les préfectures de France. Certaines ont pris des arrêtés afin d'interdire ces manifestations.

Les trois principaux collectifs (Les Bassines non merci, Les Soulèvements de la Terre - en cours de dissolution - et la Confédération paysanne) à l’origine de la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) samedi dernier ont appelé à des rassemblements devant toutes les préfectures de France ce jeudi 30 mars à 19h.

L’objectif est d’apporter un soutien «aux deux manifestants dans le coma, aux blessés de Sainte-Soline et du mouvement des retraites» et réclamer «la fin des violences policières». Pour rappel, samedi dernier, plus de 6.000 personnes s’étaient réunies à Sainte-Soline pour protester contre la construction d’une nouvelle réserve d’eau appelée «Méga-bassine» devant servir à l’irrigation agricole intensive.

Dans un communiqué, les collectifs ont aussi dénoncé «la brutalité concomitante de la réponse d’État» alors que la justice a été saisie afin de déterminer les circonstances dans lesquelles les deux hommes dans le coma, âgés de 32 et 34 ans, se sont retrouvés dans cet état.

La famille de l'homme de 32 ans, originaire de Toulouse (Haute-Garonne) et victime d'un traumatisme crânien, a déposé plainte pour «tentative de meurtre» et «entrave aux secours», a appris CNEWS auprès du parquet.

Des rassemblements déjà interdits 

Mercredi soir, Gérald Darmanin, a, dans un télégramme, demandé aux préfets des «mesures de protection des préfectures face aux menaces formulées par les groupuscules d'ultra-gauche». Selon le renseignement territorial, ces rassemblements pourraient mobiliser «16.000 à 20.000 personnes pour 80 actions», hors Paris. 

Au lendemain de cet appel à une grande vigilance formulé par le ministre de l’Intérieur, au moins 10 préfectures avaient pris des arrêtés afin d’interdire ces manifestations. C’est le cas en Côte-d’Or, à Paris, en Haute-Vienne, dans le Tarn, le Finistère, le Doubs, la Haute-Saône, le Bas-Rhin et la Seine-Maritime.

Dans certains départements, plusieurs villes sont concernées par ces interdictions. C’est le cas notamment de Rouen et du Havre en Seine-Maritime.

Le locataire de la place Beauvau a également demandé aux préfets d'identifier «tout élément» semblant justifier «la dissolution de ces groupuscules aux visées insurrectionnelles». Pour rappel, Gérald Darmanin a déjà engagé mardi dernier la procédure de dissolution du groupe «Soulèvements de la terre» (SLT), qu'il a rendu responsable des affrontements à Sainte-Soline.

Un «PLAN EAU» présenté le même jour

Ces rassemblements sont organisés alors qu’Emmanuel Macron a présenté, également ce jeudi et depuis les Hautes-Alpes, son «plan eau», destiné à améliorer la gestion de cette ressource vitale

Un déplacement présidentiel qui intervient dans un contexte de crise politique et sociale autour de la réforme des retraites, mais aussi au sortir d’un hiver particulièrement sec, qui illustre les défis du réchauffement climatique.

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