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Gendarme tué en Guyane : Emmanuel Macron salue «un soldat de la France et de la loi»

Le maréchal des logis-chef, Arnaud Blanc a été promu chevalier de la Légion d'honneur et major à titre posthume. [Ludovic Marin/Pool via REUTERS]

Emmanuel Macron a rendu hommage ce vendredi au gendarme du GIGN tué samedi dernier lors d'une opération contre l'orpaillage illégal en Guyane.

«Un soldat de la loi». Le président de la République, présent sur la base GIGN de Versailles-Satory, a rendu hommage ce vendredi au maréchal des logis-chef, Arnaud Blanc, mort en service le 25 mars dernier alors qu'il luttait contre l'orpaillage illégal en Guyane. 

«Celui qu’on surnommait 'Blanca' avait bien l'âme d'un soldat de la France, souriant et libre ( ..) un sourire comme choix, un étendard, un refus de la plainte, un sourire comme legs», a déclaré Emmanuel Macron devant le cercueil du défunt.

Ce «tireur d’élite, conducteur de véhicules blindés, secouriste confirmé, expert en pirogues», avait pris pour engagement de «protéger chacun en rempart du droit, en soldat de la loi jusqu’au bout», a ajouté le chef de l'Etat accompagné des ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et des Armées Sébastien Lecornu.

Le président de la République s'est ensuite longuement incliné devant le cercueil du militaire, promu chevalier de la Légion d'honneur et major à titre posthume, puis s'est entretenu avec sa famille et ses compagnons d'armes.

Le président n'a pas seulement tenu à rendre hommage au maréchal des logis-chef, Arnaud Blanc, mais a voulu relater l'opération contre l'orpaillage illégal au cours de laquelle il a perdu la vie. 

«La mission du 22 mars 2023 pourtant ressemblait à toutes les autres, avec les risques et les difficultés», a rappelé Emmanuel Macron qui poursuit, «leur but, démanteler un de ces camps d'orpaillage illégal où l’on ne trafique pas seulement l’or mais la drogue, les médicaments, les armes et même les humains.»

Après deux jours de marche, «ils établissent leur dernier campement à un kilomètre du village visé», a continué le chef de l'Etat, entouré des frères d'armes d'Arnaud Blanc, le visage masqué comme le veut l'usage pour les unités d'élite afin de préserver leur anonymat.

«Ils ont prévu de se relever à 1h du matin et de franchir en silence le dernier kilomètre aux jumelles de vision nocturne pour que l’effet de surprise soit total», dit-il. A l’aube, ils arrivent aux habitations, Arnaud Blanc en tête. 

«Soudain les détonations éclatent, deux orpailleurs dissimulés viennent d’ouvrir le feu». «Arnaud Blanc riposte, jusqu’à la dernière balle de son chargeur et dans l’échange de tirs il est frappé par deux fois et s’écroule».

Ses camarades vont tenter en vain de le secourir. «C’est déjà trop tard. Il est 05h20», rapporte encore Emmanuel Macron.

Le maréchal des logis-chef, Arnaud Blanc, avait 35 ans, était pacsé et père de deux enfants. 

Des opérations de terrain régulières

En Guyane, les forces armées et les services de la gendarmerie mènent des missions régulières contre l’orpaillage illégal. Cette activité consiste à chercher de l’or dans les rivières.

Utilisant le mercure, elle est source de pollution et de déforestation. Elle est également responsable de nombreuses violences dans le pays. Des exploitations déclarées existent, soumises à des règles et obligations.

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