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Agnès Verdier-Molinié sur la fraude sociale : «on en parle beaucoup mais il ne se passe pas grand-chose»

Réagissant à la volonté du gouvernement de lutter contre la fraude sociale, Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap, a estimé sur CNEWS qu’il était «essentiel de s’occuper de cette question», en estimant que l’«on en parle beaucoup mais qu’il ne se passe pas grand-chose».

Le contrôle de la destination des aides sociales mériterait d’être largement amélioré. Invitée de CNEWS, Agnès Verdier-Molinié a pris ce parti en s’insurgeant contre la facilité de frauder pour obtenir ces versements, qui proviennent de l’impôt des Français. Le gouvernement a affirmé cette semaine son intention de mieux encadrer certains versements.

«L’impression, c’est qu’on en parle beaucoup mais qu’il ne se passe pas grand-chose», a assuré la directrice de l’Ifrap. Elle a réclamé que les contrôleurs fiscaux puissent aussi se pencher sur la fraude sociale.

«C’est payé par les Français»

Egalement auteure du livre «Où va notre argent ?» elle a estimé «essentiel de s’occuper de cette question parce qu’on a le sentiment de ne pas avoir les mêmes devoirs que les autres, dans la société. On paie beaucoup d’impôts, on paie beaucoup de CSG, on paie beaucoup de taxe foncière et on voit qu’il y en a d’autres qui n’ont pas du tout les mêmes obligations et qui n’ont pas besoin de sortir les mêmes papiers que nous quand on fait une demande».

Elle a expliqué avoir recueilli des témoignages d’agents de l’Etat avoir vu passer des fraudes au minimum vieillesse de la part de personnes «qui se font faire de fausses attestations d’hébergement, pendant dix ans, alors qu’ils ont à peine habité en France. Et c’est payé par les Français».

«Comment c’est possible ?», s’est-elle questionnée. «Pendant le Covid, il fallait sortir son attestation pour aller acheter une baguette de pain, mais on peut falsifier facilement des documents pour toucher des minimas». Elle a pointé que ceux-ci ont «explosé», passant de deux milliards d’euros dans les années 2010 à 10 milliards d’euros désormais, entre le RSA, l’AAH (allocation aux adultes handicapés), ou le minimum vieillesse.

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