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«Contact tactique» contre les rodéos urbains : «totalement irresponsable», selon le préfet de police de Paris

Le préfet de police est favorable aux poursuites mais pas au contact tactique. [Ludovic MARIN / AFP]

Alors que la question du «contact tactique» pour lutter contre les rodéos urbains est revenue sur la scène médiatique, notamment par la voix d’Eric Zemmour, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a jugé les propos du président de Reconquête «totalement irresponsables».

Le «contact tactique» reste interdit. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a rappelé ce mercredi 26 avril que cette technique de lutte contre les rodéos urbains, utilisée en Angleterre bien que décriée, n’était pas autorisée en France.

Il réagissait à la déclaration d’Eric Zemmour, qui s’est déclaré dimanche favorable à cette méthode. Le président de Reconquête et ancien candidat à la présidentielle avait en effet plaidé pour une «évolution de la loi et faire comme les Anglais». Le «contact tactique» est en effet autorisé sous conditions en Angleterre, et permet aux policiers de percuter des véhicules poursuivis lors de rodéos urbains. Des propos jugés ce mercredi «totalement irresponsables» par le préfet de police.

Si les contacts restent «complètement interdits», Laurent Nuñez a souligné sur FranceInfo que les forces de l’ordre agissaient contre les rodéos urbains, en réalisant «des prises en charge, ce qu’on appelle des poursuites». «On ne peut pas lutter contre les rodéos urbains (…) sans prise en charge, sans poursuite. Ça n’existe pas», a-t-il martelé. «Mais pas de contacts. Evidemment que c’est complètement interdit», a poursuivi le préfet de police de Paris. Il a assuré que les poursuites dans le cadre de ces affaires étaient encadrées : «on doit prévenir la salle de commandement, s’assurer que les conditions de sécurité sont réunies».

«Pas de contact»

«Ce sont des individus dangereux (les auteurs de rodéos urbains, ndlr) qu’il faut mettre hors d’état de nuire, il faut les poursuivre mais il ne peut pas y avoir de contact», a-t-il asséné.

Récemment, un policier a été mis en examen, soupçonné d’avoir percuté le 13 avril dernier avec une voiture de service un scooter conduit par trois adolescents. Les trois jeunes de 17, 14 et 13 ans avaient été blessés dans l’accident.

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