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Fonds Marianne : le Parquet national financier ouvre une information judiciaire

Ce fonds devait initialement servir à «financer des personnes et associations qui vont porter des discours pour promouvoir les valeurs de la République.[Thomas SAMSON / AFP]

Le parquet national financier (PNF) a ouvert ce jeudi 4 une information judiciaire sur des soupçons de «détournement de fonds publics» dans la gestion du fonds Marianne, créé en 2021 pour lutter contre le séparatisme, et faisant suite à l'assassinat de Samuel Paty.

Une information qui devrait ébranler un peu plus l'exécutif. Le parquet national financier (PNF) a ouvert ce jeudi 4 mai une information judiciaire sur des soupçons de «détournement de fonds publics», dans la gestion du fonds Marianne, créé en 2021 par l'actuelle secrétaire d'État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative Marlène Schiappa. 

Cette enquête menée par un juge d’instruction porte sur de possibles détournements de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêts, ainsi que détournement de fonds publics par négligence a indiqué l’instance à l’AFP. 

Ce fonds devait initialement servir à «financer des personnes et associations qui vont porter des discours pour promouvoir les valeurs de la République et pour lutter contre les discours séparatistes notamment sur les réseaux sociaux et plateformes en ligne», avait défendu Marlène Schiappa.

355.000 euros de dotation

Fin mars dernier, l'hebdomadaire Marianne et France 2 ont diffusé une enquête conjointe mettant au jour sa gestion opaque. Selon leurs investigations, le principal bénéficiaire du fonds, l'association USEPPM aurait, avec ses 355.000 euros de dotation, seulement alimenté un site internet et des publications peu suivies sur les réseaux sociaux. Quelque 120.000 euros ont aussi été utilisés pour salarier deux de ses ex-dirigeants.

Le site Mediapart a ensuite révélé que plusieurs personnalités de gauche avaient été dénigrées dans des contenus mis en ligne par une autre structure bénéficiaire du fonds, «Reconstruire le commun», qui a obtenu 330.000 euros.

Un premier signalement a été émis par Christian Gravel, patron du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), à qui avait été confiée la procédure de sélection des associations subventionnées et dont le rôle est questionné dans les enquêtes journalistiques.

Deux autres signalements ont été adressés à la justice par la maire PS de Paris Anne Hidalgo et la cheffe des députés de La France insoumise Mathilde Panot.

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