Pour le 78e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale ce 8 mai, le président de la République Emmanuel Macron rend hommage à plusieurs grands visages de la Révolution française à Paris, mais aussi à Lyon.
Une journée pour se souvenir. Comme chaque année, le président de la République commémore la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie durant la Seconde guerre mondiale le 8 mai. Mais cette année, Emmanuel Macron déroge à la tradition en se rendant également à Lyon pour rendre hommage à Jean Moulin, l’un des symboles majeurs de la Résistance.
La matinée doit commencer par la cérémonie de commémoration habituelle du 8 mai 1945 devant la statue du Général de Gaulle vers 10h30, place Clémenceau dans le 8e arrondissement, devant laquelle une gerbe de fleurs sera déposée. Puis son arrivée est prévue vers 11h place de l’Etoile, et plus précisément devant l’Arc de Triomphe et la tombe du soldat inconnu.
Emmanuel Macron, accompagné notamment de la Première ministre Elisabeth Borne sera entouré exceptionnellement des orphelins de la 27e brigade d’infanterie de montagne, dont six soldats sont morts au Mali à cause d'une collision accidentelle entre deux hélicoptères de l'armée lors d'une opération de combat contre les Djihadistes du Sahel en 2019.
Après avoir déposé une gerbe de fleurs, le président de la République doit raviver la flamme du soldat inconnu, où seule la sonnerie «aux morts» retentira en la mémoire des hommes et des femmes tombés pour la France. Une minute de silence doit être accordée avec, par la suite, le traditionnel chant de la Marseillaise et le Chant des partisans interprétés par le Chœur de l’Armée française.
Le président du Sénat, la présidente de l’Assemblée nationale, le ministre des Armées, les secrétaires d’État, le préfet de la région Ile-de-France, de la police, la maire de Paris, la présidente de région Ile-de-France, le gouvernement militaire de Paris, le Chef de l’état-major et la maire du 8e arrondissement seront présents.
La Résistance française remise au goût du jour
Contrairement aux années précédentes, Emmanuel Macron a choisi cette année de se rendre à Lyon, dans l’après-midi, pour visiter la prison de Montluc, située dans le troisième arrondissement de la ville et dans laquelle il ne s’était pas rendu depuis septembre 2021. Loin d’être le fruit du hasard, ce lieu historique a été choisi car il a été une prison pour de nombreux résistants, dont le célèbre Jean Moulin, mais aussi Marc Bloch ou encore des années plus tard, pour l’officier SS nazi Klaus Barbie.
Devenue un mémorial depuis 2010, la prison de Montluc sera également ornée d’une gerbe de fleurs, en présence de l’association des rescapés de Montluc, fondée en 1944. Après l’hommage à Jean Moulin, à l'occasion du 80e anniversaire de son arrestation, le chef de l’État aura la possibilité de visiter le site, notamment les 37 cellules à l’étage du bâtiment qui ont été restaurées.
Néanmoins, en plus de la guerre en Ukraine qui fait toujours rage, la symbolique de la Résistance française fait aussi écho cette année à la résistance d’une partie des Français qui refusent l’adoption de la réforme des retraites. A tel point, qu’à chaque déplacement, le gouvernement doit affronter des concerts de casseroles, orchestrés par des opposants.
Si l’Élysée n’a pas souhaité faire de commentaire sur la quelconque mise en place d’un dispositif de sécurité pour le président de la République, plusieurs appels ont déjà été lancés sur les réseaux pour venir manifester, munis d’ustensiles de cuisine.