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Suicide de Lindsay, 13 ans : quatre mineurs mis en examen

Une personne majeure a elle été mise en examen pour «menaces de mort». [DENIS CHARLET / AFP]

Quatre mineurs ont été mis en examen après le suicide de Lindsay, une adolescente de 13 ans, à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 12 mai. Une personne majeure a également été mise en examen.

Quatre mineurs ont été mis en examen pour «harcèlement scolaire ayant conduit au suicide», après le décès de Lindsay, une collégienne de 13 ans qui s'est donnée la mort le 12 mai dernier à Vendin-le-Vieil, a annoncé ce jeudi le procureur de Béthune dans un communiqué.

Une personne majeure a elle été mise en examen pour «menaces de mort», a-t-il ajouté, précisant que les cinq personnes avaient été placées sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.

Une information judiciaire avait été ouverte le 20 mai des chefs de «harcèlement scolaire» ayant pour «effet une dégradation des conditions de vie altérant la santé et ayant conduit la victime au suicide». Selon le rectorat de l'académie de Lille, cette élève, Lindsay, était scolarisée en 4e au collège Bracke-Desrousseau de Vendin-le-Vieil. Elle s’est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile.

Sa maman, Betty, avait confié son impuissance auprès du quotidien La Voix du Nord ce mercredi 24 mai, en marge d'une marche blanche organisée en mémoire de la collégienne. «J’ai frappé à toutes les portes. Finalement, c’est quand Lindsay est partie qu’ils ont décidé d’agir !». Selon la mère endeuillée, le harcèlement avait commencé «en septembre», dès la rentrée scolaire. «C’était des insultes au collège et ça continuait par message et sur Internet», a-t-elle expliqué.

Une «première situation de harcèlement» avait été signalée la concernant, «traitée par l'établissement», a précisé le rectorat à l'AFP. Elle avait débouché sur «une commission harcèlement et les sanctions adéquates avaient été prononcées», a-t-il ajouté.

Un élève mis en cause à ce moment-là avait ensuite quitté l'établissement.

Un dispositif de prévention au harcèlement scolaire 

Une cellule de soutien a été mise en place depuis le 15 mai dans le collège.

«Je pense à Lindsay, sa famille, ses amis. Nous continuons le combat», avait twitté mercredi soir le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, à l’occasion de la remise du prix «Non au Harcèlement».

«Le harcèlement à l’école est un fléau que nous devons combattre collectivement : pour le bien-être de nos élèves, pour leur sécurité, pour le vivre-ensemble», avait-il ajouté.

Un dispositif de prévention du harcèlement scolaire dans les écoles élémentaires et collèges, le programme pHARe, a été expérimenté à partir de 2019 dans six académies. Il doit achever cette année sa généralisation à toutes les écoles élémentaires et collèges publics.

Selon le ministère, 91% des collèges et 64% des écoles sont désormais inscrits dans ce programme. A la demande de Pap Ndiaye, les recteurs devront mobiliser les services académiques et départementaux pour atteindre l’objectif de 100%

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