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Val-de-Marne : un policier jugé en novembre pour des violences commises sur un homme en plein procès d'assises

La victime avait été mise en cause puis acquittée lors du procès en appel pour le meurtre de Vanesa Campos. [©Philippe HUGUEN/AFP]

Un agent de police sera jugé le 8 novembre au tribunal correctionnel de Créteil pour des violences sur un homme qui avait été acquitté par la cour d’assises du Val-de-Marne, dans le cadre de l’affaire sur le meurtre de Vanesa Campos, travailleuse du sexe transgenre tuée en 2018.

Un policier sera entendu par le tribunal correctionnel de Créteil le 8 novembre prochain, pour avoir commis des violences sur un homme, a révélé l’AFP mardi 6 juin, suite à des révélations du parquet de Créteil, et de l’avocat de l’homme frappé.

Celui-ci avait été mis en cause puis acquitté par les assises du Val-de-Marne en mars dernier, lors du procès en appel pour le meurtre de Vanesa Campos.

Travailleuse du sexe transgenre, cette dernière avait été tuée par balles en août 2018, au bois de Boulogne. Son décès avait suscité une vive émotion, ainsi qu’une indignation contre la pénalisation des clients, qui force les travailleuses du sexe à exercer dans des zones plus cachées - et donc mois sécurisées - du bois.

Le policier a «insulté» et «frappé» l'accusé, affirme son avocate

L’homme acquitté était jugé en appel pour association de malfaiteurs dans le cadre du meurtre de la jeune femme, alors qu’il avait écopé de six ans de prison ferme en première instance.

Lors de ce jugement, il avait porté plainte contre un des policiers de son escorte dans le box, l’accusant de l’avoir insulté et frappé au visage lors d’une suspension d’audience le 17 mars.

L’agent et le mis en cause avaient eu une «altercation verbale», car ce dernier s’était levé pendant l'audience pour soulager des douleurs au dos, avec l’autorisation de la présidente donnée dans la matinée. Seulement, les policiers présents dans le box lors du procès n’avaient pas eu vent de cette consigne.

Pendant l’interruption d’audience, l’avocate du mis en cause, Me Léa Zimmermann, avait entendu «des cris» de son client venant du couloir derrière le box. Une fois descendue au dépôt pour le voir, elle avait noté qu'il «tremblait et avait des traces de coups à la tempe gauche et à la joue droite», avait-elle déclaré à l’AFP. 

Quant à l’accusé, il avait indiqué que le policier l’avait «insulté» et «frappé» en sortant du box.

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