Un groupe de travail sur la «cohabitation» avec les rats sera mis en place à Paris, a annoncé la mairie de de la Ville jeudi 8 juin. Grâce à ce dispositif, la municipalité espère améliorer la qualité de vie des Parisiens, malgré la présence des rongeurs.
«La question de la cohabitation se pose», a estimé Anne Souyris, l’adjointe à la santé de la mairie de Paris, en réponse au maire LR du 17e arrondissement Geoffroy Boulard, qui réclame « un plan plus ambitieux de lutte contre la prolifération des rats».
Jeudi 8 juin, l’élue de la maire Anne Hidalgo a annoncé lors du conseil de Paris la mise en place d’un groupe de travail sur la «cohabitation» avec les rats dans la capitale. L'objectif de ce comité, a développé Anne Souyris, est «d'être à la fois le plus efficace et de faire en sorte que ça ne soit pas insupportable pour les Parisiens».
Le groupe de travail sur cette cohabitation entre rongeurs et Parisiens servira notamment à miser davantage sur «la prévention» et «la verbalisation» des habitants. Et pour cause, l'abandon de déchets au sol «est la cause majeure de la multiplication et de l'extériorisation des rats», a rappelé l'adjointe.
Les rats ne sont «pas un problème de santé publique»
Cette nouvelle a été saluée par l’association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis, qui milite pour l’usage de «méthodes non létales» contre la prolifération des rats.
Les rats ne sont «pas un problème de santé publique», a poursuivi Anne Souyris. Toutefois, elle a évoqué un risque de transmission de la leptospirose par morsure, existant uniquement pour les éboueurs, qui peuvent bénéficier d’un vaccin, a déclaré Anne Souyris.
Cependant, «cela ne veut pas dire qu'il faut laisser les rats se promener dans la ville», a précisé l’adjointe à la santé de la mairie de Paris, évoquant le plan municipal mis en place depuis 2017.
L'opposition déplore l'initiative
Geoffroy Boulard s'est ému que l'un des objectifs d'un projet de recherche actuellement mené par le Muséum d'histoire naturelle, l'Institut Pasteur, VetAgro Sup et la Sorbonne, en lien avec la mairie, soit de «lutter contre les préjugés pour aider les Parisiens à mieux cohabiter avec les rats».
«La présence de ces rongeurs en surface nuit à la qualité de vie des Parisiens» et au séjour des «44 millions de visiteurs» annuels, a-t-il déploré.
L'élue écologiste Douchka Markovic, qui avait ouvert une discussion sur le terme «surmulots», qu’elle estime moins péjoratif pour évoquer les rongeurs, a déclaré que ceux-ci étaient «utiles» dans leur écosystème, dénonçant une «peur anormale, injustifiée» à leur encontre.
