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Mort de Shaïna : son ex-petit ami condamné à 18 ans de réclusion criminelle

Le verdict est attendu dans la soirée. [François NASCIMBENI / AFP]

L’ex-petit ami de Shaïna, tuée en 2019, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle. Le jeune homme comparaissait devant la cour d’assises des mineurs de l’Oise depuis lundi.

Il était accusé d’avoir assassiné et brûlé vive la jeune fille. La cour d’assises des mineurs de l’Oise a condamné à 18 ans de prison l'ex-petit ami de Shaïna, dans la nuit de vendredi à samedi.

Simple lycéen de 17 ans au moment des faits, le jeune homme était jugé à huit clos depuis lundi. Néanmoins, l’avocat général avait requis la levée de son excuse de minorité, comme l'avaient indiqué les avocats de la défense Elise Arfi, et de la famille Negar Haeri. 

Présenté comme «terrifié» par sa défense, au vu de la violence du crime et de la médiatisation de l'affaire, l'accusé a été fustigé par les parties civiles pour un manque d'empathie et un narcissisme pointés, selon elles, par l'expert psychiatre.

Le jeune homme était accusé d'avoir attiré Shaïna, alors âgée de 15 ans et probablement enceinte de lui, dans un cabanon pour la poignarder puis la brûler. De plus, l'adolescente avait déjà été victime deux ans plus tôt d’un viol collectif requalifié d’agressions sexuelles, lui valant d’être traitée comme «une chose», d’après les termes de l’avocate de la défense.

L’accusé n’avait aucun mobile

Et pour cause, en l’espace de deux ans, Shaïna «a vécu toutes les violences de genre : un viol requalifié en agression sexuelle, des violences physiques et psychologiques, des insultes, des faits de harcèlement», face auxquelles la justice n'a «pas toujours été à la hauteur», a fustigé après sa plaidoirie vendredi Zoé Royaux, porte-parole de la Fondation des femmes, partie civile.

De plus, les audiences ont particulièrement été marquées par l’absence ou le revirement de témoins à charge. En effet, un ami de l’accusé a notamment affirmé ne plus se souvenir d’avoir vu du sang sur ses vêtements au lendemain des faits par exemple.

Ou encore deux ex-codétenus, auprès desquels le jeune homme se serait vanté en prison d'avoir tué pour ne pas endosser la paternité d'un «bâtard», ne se sont pas présentés malgré un mandat d'amener. 

Néanmoins, Negar Haeri a su mettre en avant les «éléments objectifs» de l'enquête : «des fadettes, une géo-localisation» et des plaies sur la jambe de l'accusé, imputées par un expert médical à des brûlures. Surtout que selon elle, le jeune homme n’a pas non plus «été en mesure d'expliquer ce qu'il faisait ni où il était» le soir des faits. Son portable, disparu et éteint à l'heure du crime, avait auparavant borné, avec celui de Shaïna, à 500 m du cabanon où elle a été tuée. 

L'ex-petit ami de l'adolescente a donc été condamné à 18 ans de réclusion criminelle. Pour rappel, l'avocat général avait quant à lui réclamé 30 ans de prison. 

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