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Règlements de compte à Marseille : une centaine de personnes rassemblées pour soutenir les familles des victimes

Des propositions ont été émises pour aider à enrayer le trafic de drogue qui gangrène les quartiers pauvres de Marseille. [@ev via Unsplash]

Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi devant la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône), pour soutenir les familles des victimes des multiples règlements de compte qui ont endeuillé les quartiers populaires de la deuxième ville de France.

Les habitants solidaires. Depuis le début de l'année, Marseille (Bouches-du-Rhône) dénombre déjà 23 morts selon l'AFP, essentiellement des jeunes hommes, sur fond de rivalités liées au trafic de drogue. Une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi, pour témoigner de leur solidarité aux familles des victimes de ces multiples règlements de compte, qui ont endeuillé les quartiers populaires de la cité phocéenne.

Lutter contre «une forme de banalisation»

«Quand un jeune meurt dans les quartiers nord, c'est tout Marseille qui est endeuillé», a plaidé Amine Kessaci, 19 ans, fondateur de l'association Conscience, dont l'objectif est de redorer l'image de ces jeunes des quartiers populaires. «Qu'il y ait 20 ou 30 homicides, c'est pareil : nous luttons contre une forme de banalisation qui s'installe, et pour nous une victime collatérale reste avant tout une victime», a ajouté le jeune homme, lui-même touché par la mort de son frère sur fond de trafic de stupéfiants fin 2020.

Les manifestants ont également appelé les pouvoir publics à réagir davantage. Plusieurs propositions ont été émises, afin d'aider à enrayer le trafic de drogue qui gangrène ces quartiers pauvres. Parmi elles, l'ouverture d'un débat sur la légalisation du cannabis, la proposition d'activités aux jeunes, le retour d'une police de proximité ou encore davantage de moyens pour lutter contre l'échec scolaire, avec le recrutement de nouveaux éducateurs spécialisés.

Le maire divers gauche Benoît Payan déplorait, début mai, «une guerre qui dure depuis trop longtemps», demandant à l'Etat de «persévérer dans sa lutte sans merci contre les trafics de stupéfiants».

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