Après l’incendie du centre culturel Camille Claudel à Saint-Gratien, le maire de la ville a demandé à ce que des informations lui soient communiquées concernant les fauteurs de troubles, sans quoi la reconstruction du bâtiment ne sera pas engagée.
En réaction aux émeutes qui ont ravagé certains bâtiments de la ville de Saint-Gratien, le maire (LR), Julien Bachard, a décidé de poser un ultimatum à ses concitoyens. Après l’incendie du centre culturel Camille Claudel, l’édile a annoncé que sa reconstruction et celle de tous les bâtiments dégradés se fera uniquement si les habitants du quartier Les Raguenets dénoncent les fauteurs de troubles.
Julien Bachard, maire (LR) de Saint Gratien exige les noms des jeunes "auteurs des faits" de dégradations dans sa ville. Sans quoi, ils ne fera pas de travaux. Un chantage fait aux habitants des Raguenets, notamment. 1/2#emeutes #révoltes #Nanterre #Nahel pic.twitter.com/FXao9hRAOJ
— NHM (@nadiamedias) July 6, 2023
«Tant que nous ne posséderons pas les noms, aucuns travaux de reconstruction ne seront engagés. Le seuil de tolérance est largement dépassé et maintenant, la neutralité est considérée comme de la complicité», a déclaré le maire dans ce courrier.
«Il faut le reconstruire»
Une idée qui provoque l’incrédulité de nombreux habitants et commerçants de Saint-Gratien qui voient la situation se retourner contre eux. «Ce centre culturel, c’est le centre de tout le quartier. Leurs histoires de dénonciation, c’est du grand n’importe quoi. Même s’il n’y a pas de dénonciation, il faut le reconstruire. Je trouve que c’est pénalisant pour tout le monde», a déclaré un habitant du quartier au micro de CNEWS. «Il faut être extrêmement prudent avec ces choses-là. Je trouve ce courrier gênant d’un point de vue social, humain et politique», a rapporté une autre.
Il y a, néanmoins, quelques riverains qui ont été atterrés par les violences de la semaine dernière et qui partagent les opinions du maire de la ville. «Je le soutiens à fond. Parce que si l'on ne le soutient, c’est s’ouvrir à tout après ça», a témoigné un retraité. L’édile a par ailleurs précisé que les finances de la ville ne permettaient pas de reconstruire les bâtiments dégradés.
