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Emeutes en France : le Blanc-Mesnil annule les festivités du 14-Juillet et sa plage d'été pour payer les dégâts

Après les violentes émeutes, la municipalité du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a décidé d'annuler les festivités du 14-Juillet ainsi que sa plage d'été pour réaliser des économies visant à payer les dégâts.

Des festivités annulées à cause des émeutes. La ville du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a annulé sa plage d'été et ses activités prévues pendant trois semaines à partir de samedi pour réaliser des «économies» qui serviront à payer les dégâts causés lors des violences consécutives à la mort de Nahel. Le bal et le feu d'artifice du 13 juillet sont également annulés. 

«Au regard de l'ampleur des dégâts causés lors des émeutes, "Beach Mesnil" est annulé cette année. Les équipements municipaux seront réparés avec les économies réalisées», indique sur son site internet la municipalité Libres! (le mouvement créé par la présidente du Conseil régional d'Ile-de-France Valérie Pécresse). «Le bal et le feu d'artifice du 13 juillet sont également annulés, en concertation avec les services préfectoraux», précise-t-elle.

La population pénalisée, déplore l'opposition

«On sait bien que dans les quartiers populaires, le droit aux vacances est rare. On annule une initiative qui procure de la joie à une population déjà affaiblie», a regretté auprès de l'AFP la députée de la circonscription, Soumya Bourouaha (PCF). «Le maire pénalise une partie de population pour quelques émeutiers, c'est une punition collective», a ajouté l'élue.

Il s'agit d'une décision «insupportable», a renchéri le sénateur de Seine-Saint-Denis Fabien Gay (PCF). «Double peine pour les classes populaires !», écrit l'élu sur son compte Twitter.

La mort du jeune Nahel le 27 juin, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, a causé plusieurs nuits consécutives de violences, destructions et pillages dans de nombreuses ville de France.

Mardi, la Fédération professionnelle de l'assurance a estimé que les dégâts liés aux émeutes devraient coûter 650 millions d'euros aux assureurs. Un montant doublé par rapport aux prévisions avancées quelques jours plus tôt. 

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