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Remaniement : tout savoir sur Fadila Khattabi, nommée ministre déléguée chargée des personnes handicapées

La députée Renaissance Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, a été nommée ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, jeudi. [Ludovic MARIN / AFP]

Ce jeudi 20 juillet, Fadila Khattabi a fait son entrée dans le gouvernement d'Elisabeth Borne, à la suite du remaniement ministériel. La députée Renaissance et présidente de la commission des Affaires sociales, est devenue ministre déléguée chargée des personnes handicapées.

«La Côte-d'Or a sa Première ministre». À la une du quotidien régional Le Bien public, ce vendredi 21 juillet, Fadila Khattabi est célébrée en tant que première Côte-d'Orienne à intégrer un gouvernement. La veille, L'Elysée avait annoncé que la députée Renaissance de 61 ans, devenait ministre déléguée chargée des personnes handicapées, en lieu et place de la MoDem Geneviève Darrieussecq.

La native de Montbéliard (Doubs) travaillera sous la tutelle d'Aurore Bergé, qui a été nommée après le remaniement, ministre des Solidarités, en remplacement de Jean-Christophe Combe. Si Fadila Khattabi est peu connue du grand public, elle a joué un rôle important dans l'examen de la réforme des retraites, en qualité de présidente de la commission des Affaires sociales. «Elle a notamment croisé le fer avec les Insoumis, n'hésitant pas à les renvoyer dans les cordes, comme dans un combat de boxe, et à compter les points», analyse le site Infos Dijon.

Avant d'entrer à l'Assemblée en 2017 sous la bannière LREM, l'ancienne professeure d'anglais a été vice-présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne, et s'est même provisoirement mise en retrait de la vie politique, après avoir échoué à monter une liste socialiste dissidente avec le MoDem aux élections régionales de 2015. Réélue députée en 2022 à 66 voix près face à une candidate Nupes, Fadila Khattabi s'est distinguée dans l'hémicycle en étant à l'origine d'une loi sur l'encadrement des centres de santé.

Des missions et une condamnation

À son nouveau poste, Fadila Khattabi sera chargée de mettre en place la feuille de route dévoilée par Emmanuel Macron lors de la dernière Conférence nationale du handicap, en avril dernier. Accompagnement des enfants handicapés, emploi des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), réforme de l'allocation aux adultes handicapés (AAH)... Autant de défis auxquels sera confrontée la ministre, qui prend ses fonctions dans la polémique.

Jeudi, Mediapart a rappelé que Fadila Khattabi avait été condamnée par le conseil des prud'hommes de Dijon le 23 juin dernier. Consultée par l'AFP, la décision impose à la ministre de verser des dédommagements à une ancienne collaboratrice : 6.522 euros «à titre de rappel de salaire pour des heures supplémentaires» et 300 euros de dommages et intérêts «pour non-respect des durées maximales de travail et des temps de repos».

«À peine condamnée, déjà promue ministre», a ironisé l'Union syndicale Solidaires 21 dans un communiqué, alors que l'AFP explique que le conseil des prud'hommes a débouté l'ex-collaboratrice requérante de sa demande de prononcer la nullité de sa rupture conventionnelle. De quoi mettre tout de suite dans le bain celle qui avait l'habitude de dire avec humour «on ouvre les chakras», lorsque les discussions devenaient trop véhémentes en commission. Un self-control dont Fadila Khattabi aura besoin dans un ministère davantage exposé depuis l'affaire Damien Abad.

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