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Escroquerie : qui sont les 4 influenceuses épinglées par la répression des fraudes pour «pratiques commerciales trompeuses» ?

Depuis l'adoption d'une loi par le Parlement, les sanctions se multiplient. [© AFP]

Depuis le mois de juin, les injonctions contre les influenceurs sur les réseaux sociaux se multiplient de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Dernière en date, ce jeudi, avec le rappel à l'ordre de quatre d'entre eux.

La croisade contre les influenceurs peu scrupuleux continue. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé ce jeudi avoir enjoint à quatre influenceuses de «cesser des pratiques commerciales trompeuses» sur leurs comptes Instagram, Snapchat, TikTok et Youtube. Il s'agit de Mélanie Orlenko, Gulfer Taskiran, Amandine Pellissard et Fanny Sanial.

Trois des quatre influenceuses - Mélanie Orlenko, Gulfer Taskiran et Amandine Pellissard - ont été épinglées pour avoir trompé «le consommateur sur la licéité» d'un service, en l’occurrence des injections d'acide hyaluronique «par un prestataire ne disposant pas des qualifications requises», a indiqué la DGCCRF sur son site internet.

Cet acide est utilisé, généralement par des jeunes femmes, pour «repulper» les lèvres. Mélanie Orlenko compte 778.000 abonnés sur Instagram, Gulfer Taskiran, 488.000 abonnés et Amandine Pellissard 372.000 personnes. La quatrième, Fanny Sanial, affiche 341.000 abonnés sur Youtube.

Les quatre influenceuses se sont vu reprocher de ne pas avoir indiqué «le caractère publicitaire» de vidéos ou stories pour lesquelles elles ont été rémunérées ou ont reçu une contrepartie. La répression des fraudes leur a ainsi ordonné de «cesser ces pratiques» et «de se mettre en conformité» avec le code de la consommation.

Il y a dix jours, Fanny Sanial avait publié une vidéo sur Youtube où elle expliquait «la sanction» de la DGCCRF, présentant ses «excuses» à ses abonnés ainsi que sa «manière de voir les choses».

De nombreux secteurs surveillés

Depuis début juin, la DGCCRF a prononcé plusieurs injonctions contre des influenceurs, parallèlement à l'adoption par le Parlement d'un texte régulant leurs pratiques. Le texte prohibe notamment la promotion par les quelque 150.000 influenceurs présents en France de la chirurgie esthétique, et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. Il s'attaque également aux paris sportifs et aux jeux de hasard.

Entre autres faits, Mélanie Orlenko s'est vu reprocher la promotion d'un conseil en paris sportifs s'appuyant sur des «allégations de rendement et de réussite» trompeuses pour le consommateur. Gulfer Taskiran a également attribué à des produits cosmétiques «des propriétés et résultats» non «démontrés ou justifiés par des éléments probants, vérifiables et disponibles», communiqué une fausse provenance pour des produits alimentaires et présenté des contrefaçons vestimentaires sans l'annoncer.

Fin juin, deux enquêtes pour escroqueries, confiées à la DGCCRF, avaient été ouvertes après des plaintes dénonçant des arnaques en ligne sur des produits financiers promus par de célèbres influenceurs, dont le couple Marc et Nadé Blata.

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