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Incendie en Alsace : le gîte n'avait «aucune autorisation» d'activité et n'était pas aux normes

Le gîte de Wintzenheim (Alsace), dans lequel 11 personnes sont mortes dans un incendie, n’avait «aucune autorisation» pour pratiquer cette activité d'accueil de personne handicapées, a annoncé l’adjoint au maire Daniel Leroy ce jeudi. L’établissement n’était par ailleurs pas aux normes de sécurité.

L’établissement ne respectait pas les normes de sécurité. Mercredi 9 août, un gîte de vacances accueillant des personnes handicapées à Wintzenheim (Alsace) a été détruit par les flammes, tuant 11 personnes.

Au lendemain du drame, l’adjoint au maire de la ville, Daniel Leroy, a déclaré que le gîte n'avait «aucune autorisation» pour pratiquer son activité. «Le gîte qui a brûlé n'a fait l'objet d'aucune autorisation pour l'activité que [la propriétaire] y a exercé, il n'avait pas fait non plus l'objet d'autorisations de travaux pour pouvoir accueillir des personnes handicapées», a-t-il rapporté. Il n'avait donc pas été déclaré aux services de la mairie. 

Nathalie Kielwasser, vice-procureure de la République, a également annoncé ce jeudi que le lieu n'était pas aux normes de sécurité. «Le gîte n’avait pas subi le passage de la commission de sécurité qui est obligatoire» et «ne disposait pas des caractéristiques pour accueillir du public», a déclaré la vice-procureure jeudi 10 août.

«Si vous voulez conduire une voiture, il faut un permis, si vous voulez héberger du monde, il faut le passage de cette commission qui vous donne des préconisations sur la capacité d'accueil, etc. On va vous imposer un certain nombre de règles de sécurité», a expliqué la magistrate. 

Des détecteurs de fumée pas suffisants 

Le bâtiment, une ancienne grange récemment rénovée, disposait bien de détecteurs de fumée «mais pas suffisants pour ce type de structure», a déclaré la représentante du parquet. 

«Les détecteurs de fumée sont aux normes mais ce ne sont pas des détecteurs de fumée qu'on pose dans des structures hébergeant du public», a-t-elle ajouté.  Alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations, «on ne peut pas pour le moment vérifier s'il y avait ou non des extincteurs», a continué la magistrate. 

En déplacement à Wintzenheim ce jeudi, Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes handicapées, est revenue sur le drame : «Les familles sont en état de choc. L'enquête avance, il y a une enquête judiciaire en cours, les familles ont le droit à toute la vérité. Ce que je sais aujourd’hui, c’est qu’il y a onze personnes décédées dont un accompagnant. Mes premiers mots iront pour les familles des victimes. Je leur présente toutes mes sincères condoléances. Je pense à tous les professionnels, parce qu'à travers cet encadrant, c’est tout un secteur qui est en deuil aujourd’hui. Tout le pays doit être mobilisé avec ces personnes qui sont en grande souffrance».

Pour l’instant, l’identité des 11 victimes n’est toujours pas établie, mais les résultats des analyses d’identification des corps seront connus dans les prochains jours.

Dans l'après-midi de ce jeudi, le parquet de Colmar a également ajouté que les investigations étaient toujours en cours et qu'une conférence de presse serait par ailleurs donnée à 15h ce vendredi pour communiquer sur l'enquête.

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