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Baccalauréat, abaya, savoirs fondamentaux… Ce qu’il faut retenir des annonces de Gabriel Attal

Gabriel Attal a fait plusieurs annonces concernant le baccalauréat ou la laïcité Gabriel Attal a fait plusieurs annonces concernant le baccalauréat ou la laïcité [Bertrand GUAY / AFP]

Le nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a organisé sa première conférence de presse de rentrée ce lundi. Il a annoncé plusieurs nouveautés et changements, sur le baccalauréat.

Une rentrée aux nombreux enjeux, pour le nouveau ministre. Gabriel Attal, fraîchement arrivé au ministère de l’Éducation nationale, a livré ce lundi matin ses ambitions pour l’école. Après ses deux prédécesseurs vivement critiqués, Jean-Michel Blanquer et Pap Ndiaye, le jeune ministre doit faire ses preuves pour «reconstruire» l’école. 

Lors de son discours, il a donc abordé plusieurs thèmes : le baccalauréat, la laïcité, et le renforcement des apprentissages fondamentaux. 

Baccalauréat 

Comme annoncé dès hier dans Le Parisien, le président de la République, Emmanuel Macron, a demandé que les épreuves de spécialité du baccalauréat se déroulent au mois de juin plutôt qu’au mois de mars, comme cela était prévu par la réforme Blanquer. Cependant, la tenue tôt dans l’année de ces épreuves a engendré une vague d’absentéisme dans les salles de classe jusqu’à la fin de l’année. 

«L'organisation des épreuves de spécialité en mars a entraîné une désorganisation des établissements, des centaines de milliers d'heures d'enseignement perdues pour les lycéens en classe de seconde et de première, une démotivation et de l'absentéisme chez un grand nombre d'élèves de terminale déjà assurés d'obtenir le bac» a-t-il déclaré. 

Le ministre de l’Éducation nationale a également annoncé de légers changements dans les épreuves : le nombre de textes étudiés pour l’épreuve de français en classe de Première sera réduit de 20 à 16, et en Terminale, le Grand Oral ne comportera plus que cinq minutes de présentation du projet professionnel. 

Laïcité 

Gabriel Attal a confirmé l’interdiction du port de l’abaya à l’école, déjà annoncé dimanche soir dans une interview à TF1. «Faire bloc, c’est être clair : l’abaya n’a pas sa place dans nos écoles», a déclaré le ministre lors de sa conférence de presse de rentrée. Il a promis de former «aux enjeux de laïcité 300.000 personnels par an jusqu’en 2025» et l’ensemble des 14.000 personnels de direction «avant la fin de l’année».

Cette décision fait suite à la hausse des atteintes à la laïcité à l’école, plus nombreuses depuis l’assassinat de Samuel Paty en 2020. Elles ont augmenté de 120% entre l'année scolaire 2021/2022 et 2022/2023. Le port de signes et tenues, qui représente la majorité des atteintes, a quant à lui augmenté de plus de 150% tout au long de la dernière année scolaire.

Renforcement des savoirs fondamentaux

Lors de sa conférence de presse, Gabriel Attal a promis un «choc des savoirs» à l’école. «Dès cette rentrée, nous mettons le paquet sur les savoirs fondamentaux à tous les niveaux : en maternelle, au primaire, au collège et au lycée», a-t-il assuré. 

Pour renforcer les savoirs fondamentaux, le ministre a annoncé la limitation à 24 du nombre d’élèves en CP et en CE1. «Nous allons poursuivre et achever le dédoublement des classes en éducation prioritaire, notamment en grande section d’ici à la rentrée 2024», a-t-il ajouté. 

En classe de CP, «année cruciale», selon le ministre, chaque jour «deux heures seront consacrées» à l'apprentissage et la pratique de la lecture, a-t-il promis. En CM2 «chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit», car en fin de primaire «tous les élèves doivent maîtriser la lecture et l’écriture», a-t-il ajouté.

De nouvelles évaluations nationales seront par ailleurs mises en place en CM1, en plus de celles existantes au CP et en CE1, qui permettront de mieux cibler les difficultés des élèves au début de l’année. 

Par ailleurs, l’Éducation nationale veut mettre le français et les mathématiques au cœur de la classe de 6e, avec «une heure hebdomadaire de soutien ou d’accompagnement» dans ces deux matières. 

Au lycée, «tous les élèves de 1ère générale bénéficieront à minima d'1h30 de mathématiques par semaine», corrigeant ainsi un défaut de la réforme Blanquer pointée par de nombreux enseignants en mathématiques, qui avait rendu cette matière optionnelle. 

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