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Taxe foncière : comment expliquer l'explosion des montants en 2023 ?

Les premiers avis d’imposition sont envoyés ce mercredi 30 août pour les propriétaires qui ne sont pas mensualisés. Et cette année, les montants s’annoncent particulièrement élevés.

La note s’annonce salée. Alors que les propriétaires qui ne sont pas mensualisés reçoivent leurs premiers avis d’imposition ce mercredi, la taxe foncière va connaître une hausse importante pour cette année 2023.

Ils sont mis en ligne ce mercredi pour les non mensualisés dans les espaces Particulier du site Impots.gouv.fr. Pour ceux qui sont mensualisés, ils arriveront à compter du 22 septembre. Quant à ceux qui ont choisi l’option papier, ils devraient le recevoir entre le 23 août et le 26 septembre.

Cette hausse est liée à plusieurs facteurs : tout d’abord, la suppression de la taxe d’habitation en janvier dernier a généré un manque à gagner pour les collectivités locales (22 milliards d’euros d’après la loi de finances pour 2020). Mais ce n’est pas tout, comme l’indique Challenges, d’autres éléments sont compris dans la taxe foncière.

Une augmentation sans précédent depuis 1986

Le premier repose sur les «valeurs locatives cadastrales», calculées à partir de la surface du logement - majorée de critères de confort ou de situation géographique par exemple - qui est elle-même multipliée par un tarif fixé en fonction de l’état du bien. A noter que ces valeurs resteront inchangées jusqu’en 2028.

Néanmoins, si ces valeurs ne sont pas près d’évoluer, elles restent indexées sur l’inflation. Et avec la guerre en Ukraine, la hausse des prix a été telle, qu’elle a entraîné une hausse mécanique de 7,1% pour la taxe foncière cette année, contre 3,4% pour 2022, soit une augmentation sans précédent depuis 1986, selon l'Unpi (Union nationale des propriétaires immobiliers).

Dernier élément, en plus de cette hausse généralisée, il faudra ajouter celle votée par chaque commune ou intercommunalité. Dans certaines d’entre elles, les taux ont fortement augmenté : + 51,9 % à Paris, + 25 % à Grenoble, + 14,3 % à Metz ou encore + 10 % à Limoges, selon l’Association des maires de France (AMF). Seules rares exceptions : à Toulouse ou à Lille, il n’évolue pas et à Compiègne ou Tarbes, il est en baisse.

Pour rappel, la date limite de paiement est fixée entre le 16 et le 21 octobre, selon le mode de paiement, que ce soit de façon dématérialisée ou non.

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