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Visite du pape : pourquoi François dit-il qu'il se rend «à Marseille mais pas en France» ?

Le pape François célèbrera une messe au stade Vélodrome ce samedi, à laquelle assistera Emmanuel Macron. [Andreas SOLARO / AFP]

Le pape François est attendu à Marseille ces vendredi 22 et samedi 23 septembre à l'occasion d'une rencontre des évêques de la Méditerranée. Le souverain pontife rencontrera Emmanuel Macron pour échanger sur des thématiques internationales et l’immigration mais sa venue n’a pas valeur d’une visite d’État. Une précision qui n’est pas passée inaperçue en vertu des mots employés.

«J'irai à Marseille, pas en France», a insisté le pape François. «Le problème qui me préoccupe, c'est le problème méditerranéen».

Marseille est une ville symbolique pour le souverain pontife. Il s'y rendra les vendredi 22 et samedi 23 septembre prochains sur invitation du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, pour clore une réunion d’évêques appelée «les Rencontres méditerranéennes».  Le chef de l’Église catholique a précisé à plusieurs reprises qu'il ne s'agissait pas d'une visite d'État et qu'il n'avait aucun problème avec la France. 

En effet, François entretient de bonnes relations avec l'Hexagone et plus particulièrement avec Emmanuel Macron, qui assistera à la messe donnée au stade Vélodrome, ce samedi, avant d’échanger avec lui sur les thématiques internationales et sur l'immigration dans un contexte où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan détaillé de dix points pour venir en aide à l’Italie sur la question migratoire.

Une ville cosmopolite

Le choix de Marseille pour cette entrevue n’est pas surprenant. Son port, ouvert sur le monde, regroupe certaines des priorités du pape : la coexistence et la fraternité. En effet, la cité phocéenne s’est façonnée par les vagues de migrations. De nombreuses communautés aux religions diverses y vivent. Un exemple de cohabitation en cette crise migratoire.

Le chef de l’Église catholique réagit régulièrement au sort des migrants. Il dénonce régulièrement «l'indifférence» face aux naufrages dramatiques, qui ont fait plus de 28.000 disparus en Méditerranée depuis 2014 selon l'Organisation internationale des migrations.

Le pape François est l'«un des seuls avoir une parole aussi forte, il n'a de cesse de dénoncer cette tragédie» dans cette Méditerranée devenue cimetière, «et de rappeler que ça doit s'arrêter», souligne François Thomas, président de SOS Méditerranée, ONG basée à Marseille qui affrète l'Ocean Viking, navire portant secours aux migrants en détresse, notamment au large de la Libye, dans des propos rapportés par l'AFP.

D'ailleurs, le pape François avait choisi l’Île de Lampedusa, qui fait face à un nouvel afflux, pour effectuer son premier voyage pontifical.

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