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«J'ai été poursuivi pendant plusieurs minutes» : un professeur témoigne de l'attentat à Arras

Ce vendredi 13 octobre, un homme âgé d'une vingtaine d'années aurait poignardé un enseignant et fait deux blessés graves dans le lycée Gambetta à Arras (Pas-de-Calais). Martin Doussau, professeur de philosophie, a fait part de son témoignage au micro de CNEWS.

D’origine tchétchène et de nationalité russe, le principal suspect s'en est pris aux membres du personnel du lycée d'Arras. Un enseignant présent lors des évènements a fait part de la violence des faits.

Martin Doussau, professeur de philosophie au lycée Gambetta de Arras, a assisté aux attaques. Il a expliqué au micro de CNEWS qu’à l’intercours, il avait vu «les élèves en train d’être confinés».

Par la suite, l’enseignant a «vu l’agresseur s’en prendre à une personne de la cantine», avant de se rendre compte qu’il s’agissait «du chef cuisinier», que le principal suspect «poursuivait» et «menaçait avec un couteau». Le cuisinier «avait du sang sur les mains et semblait blessé».

À ce moment-là, Martin Doussau a souhaité s’interposer, mais un individu qui avait déjà tenté d'intervenir l’a «dissuadé de le faire», avant de le «repousser vers l’établissement».

«L’agresseur s’est quand même retourné vers moi, voyant que je m’étais avancé et que je commençais à lui parler», a expliqué le professeur de philosophie. «J’ai été poursuivi pendant plusieurs minutes», a continué l’enseignant, qui a expliqué cette poursuite parce qu’il avait «cherché» à s’interposer. Dans la course, le principal suspect lui a demandé à de nombreuses reprises s’il était professeur d’Histoire.

Martin Doussau a expliqué qu’il avait réussi à se «réfugier derrière la porte-vitrée de l’établissement».

Emmanuel Macron déjà sur place

Le frère du suspect, âgé de 17 ans, a été arrêté à proximité d’un autre établissement, a ajouté une source policière à l'AFP.

Le parquet national antiterroriste a annoncé avoir ouvert une enquête, a ajouté l’AFP.

Le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu sur place, tandis qu’Elisabeth Borne a annulé un déplacement à Orléans pour revenir à Paris. De son côté, l’Assemblée nationale a suspendu ses travaux en solidarité avec les victimes.

L’attaque intervient presque trois ans, jour pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty, un enseignant de 47 ans décapité le 16 octobre 2020 près de son collège des Yvelines. Il avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.

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