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Aéroport : ce que le retrait d’Air France à Orly va changer à partir de 2026

Le déplacement des vols vers l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle ne devrait pas impacter le personnel. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Ce mardi 18 octobre, la compagnie aérienne Air France a confirmé son retrait de l’aéroport d’Orly en 2026. Une décision qui va impacter l’aéroport, situé dans le Val-de-Marne, mais également le secteur du transport aérien en France.

C’est une décision historique. Après 70 ans de présence sur l’aéroport de Paris-Orly, Air France a annoncé, ce mardi 18 octobre, qu’il quittera l’aéroport du sud de Paris en 2026. Ce départ du principal transporteur aérien français va modifier le paysage de l’aviation sur plusieurs points.

Les vols d’Air France, initialement au départ d’Orly et à destination de Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, Saint-Denis de la Réunion, seront désormais au départ de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, tandis que ceux en direction de Toulouse, Marseille et Nice seront récupérés par Transavia, compagnie low-cost du groupe Air France-KLM.

Par ailleurs, seuls les vols vers la Corse, effectués avec Air Corsica, resteront à Orly.

Avec ce transfert des vols à destination de l’Outre-mer, des Antilles, de la Réunion et de la Guyane, Air France confirme sa volonté de se concentrer sur son hub aéroportuaire de Roissy-Charles de Gaulle, principalement destiné aux vols long-courriers.

De son côté, Transavia deviendra ainsi «l'opérateur de référence du Groupe Air France au départ de l'aéroport de Paris-Orly» et «poursuivra sa trajectoire de développement, notamment grâce à la montée en puissance de sa nouvelle flotte composée d'Airbus de la famille A320neo», a précisé le groupe Air France.

Un impact limité sur le personnel

Sur le plan social, Air France, qui informait mercredi matin les représentants du personnel de ses projets, s'est engagée à ce que cette évolution ne se traduise pas par des départs contraints pour ses quelque 430 employés au sol concernés à l’aéroport d’Orly.

La compagnie a indiqué que «les forts besoins en ressources à Paris-Charles de Gaulle identifiés à horizon 2026 permettraient de garantir à chacun un emploi équivalent sur le site de Roissy» et que «l’impact de cette évolution sur l'emploi sur les escales de Toulouse, Marseille et Nice est limité et serait géré uniquement sur la base de mobilités ou de départs volontaires».

Ce changement de cap aurait également été initié par la dernière crise sanitaire, qui a changé la donne sur le secteur aérien. Alors que les demandes de voyages pour loisirs et raisons familiales ont explosé en faveur des compagnies low-cost, les compagnies traditionnelles ont eu du mal à retrouver une fréquentation, notamment sur les liaisons intérieures, prisées par les professionnels en déplacement.

Un trafic aérien moins important à Orly depuis la crise sanitaire

«Le développement de la visioconférence, la réduction des déplacements professionnels» sur le marché intérieur et «le report vers le train (...) conduisent à une chute structurelle de la demande sur le réseau domestique point-à-point d'Air France, a justifié la compagnie, qui met en avant des baisses respectives de 40 et 60% du trafic sur les liaisons domestiques et les aller-retour sur une journée au départ de l’aéroport d’Orly.

13e aéroport le plus fréquenté d’Europe en 2019 avec près de 31,8 millions de passagers, l’aéroport d’Orly a connu une chute de fréquentation après la période liée au Covid-19, comme l'ensemble du groupe Aéroports de Paris.

Lors des neuf premiers mois de l'année sur les liaisons intérieures, le groupe n'a retrouvé que 75,7% du nombre de passagers de la période correspondante de 2019.

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