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Île de Ré : le Conseil d'État a ordonné le déplacement de la statue de la Vierge

Le maire de la commune de La Flotte-en-Ré, Jean-Paul Héraudeau, disait défendre «notre histoire, notre patrimoine», en appelant à la « tolérance ». [Capture d'écran Google Maps]

Le Conseil d’État a tranché, ce mercredi 18 octobre, la question du lieu d'accueil de la statue de la Vierge sur l’Île de Ré. Elle devra être déplacée dans un espace privé, au nom de la laïcité.

Une bataille judiciaire a pris fin ce mercredi. Le Conseil d’État a rejeté le pourvoi du Maire de la commune de La Flotte-en-Ré (Charente-Maritime), Jean-Paul Héraudeau, décidant ainsi que la statue de la Vierge devra être démontée, puis replacée dans un espace privé.

Cette décision fait suite au bras de fer qui opposait la commune à l’association à but philosophique, la Fédération de la Libre-pensée de la Charente-Maritime. Cette dernière avait dénoncé l’installation de la statue sur l’espace publique, un acte contraire à la loi de 1905.

Le patrimoine face à la laïcité

Jean-Paul Héraudeau disait défendre «notre histoire, notre patrimoine», en appelant à la «tolérance». La statue, initialement installée dans un jardin privé, avait été détruite par un automobiliste en 2020, puis avait été reconstituée et replacée à l’entrée de la commune.

Une décision qui avait attiré les foudres de la Fédération de la Libre-pensée de la Charente-Maritime. Pour l’association, la présence de cette statue ne rentrait pas dans les codes de la loi de 1905, interdisant «l’installation de tout insigne religieux sur le domaine public». Dans cette bataille judiciaire, elle avait obtenu gain de cause en première instance et aussi en appel.

«Il faut être raisonnable»

Jean-Paul Héraudeau ne s’avouait cependant pas vaincu et avait demandé au Conseil d’État, un sursis à exécution. Une demande rejetée, qui a été très bien accueillie par la Fédération. «Le premier magistrat de la commune se doit de respecter les lois de la République. Ce symbole religieux n’avait pas sa place dans l’espace public», a ainsi expliqué Claude Biardeau, président de l’association.

Comme l’a rapporté le Parisien, le Maire a donc dû se plier à la décision de la plus haute juridiction administrative : «il faut être raisonnable, je prends acte de la décision. La statue de la Vierge sera démontée dans les jours à venir», s’est-il exprimé.

Il n’est cependant pas question pour la commune de détruire la statue. Jean-Paul Héraudeau en appelle aux bonnes volontés d’associations ou de paroissiens. L’idée étant de trouver un endroit privé où la statue pourra être installée, sans offense à la laïcité.

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