Selon un rapport publié, ce vendredi, par le collectif «Les Morts de la Rue», 624 personnes sans domicile fixe ont trouvé la mort en 2022. L'âge moyen des femmes décédées est de 46 ans, contre 51 ans pour les hommes.
Au moins 624 personnes vivant dans la rue ou en structures d'hébergement provisoire sont mortes en 2022, selon un rapport publié par le collectif «Les Morts de la rue», vendredi 27 octobre. Parmi elles, 26 % vivaient dans la rue, 37 % dans des lieux non prévus pour l’habitation (cave, pont, terrain vague…) et 21 % étaient hébergées dans des squats.
«Il est indéniable que le nombre de décès recensés a augmenté de manière spectaculaire au cours des dernières années, allant de 406 en 2012 à 624 en 2022 (+54%)», note le rapport.
Un décès sur cinq est catégorisé comme une mort violente (agression, accident ou suicide) et une mort sur sept est provoquée par une maladie. A noter également que la distribution régionale des décès survenus «se concentre fortement sur l’Île-de-France (43% des décès), suivie des Hauts-de-France (11% des décès ) et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (8% des décès)».
Ces personnes «sans chez soi» ont perdu la vie avec une «très grande prématurité» : à 49 ans en moyenne, soit un écart d'espérance de vie de plus de 30 ans avec la population générale. À savoir qu'en France, l'espérance de vie s'élève à 85 ans en 2022 pour les femmes et à 79 ans pour les hommes.
Autre donnée importante : l'âge moyen des femmes sans domicile fixe mortes en 2022 était de 46 ans, contre 51 ans pour les hommes SDF. Cette différence peut s’expliquer par « la présence de certaines maladies plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes », précise le rapport, indiquant qu’elles sont aussi davantage hospitalisées avant leur décès que les hommes.