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Projet de loi immigration : Gérald Darmanin auditionné à l'Assemblée nationale ce mardi face à des députés divisés

Le projet de loi immigration, défendu par Gérald Darmanin, reviendra dans l'Hémicycle de l'Assemblée nationale le 11 décembre prochain. [BERTRAND GUAY / AFP]

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est auditionné ce mardi 21 novembre par la commission des Lois de l’Assemblée nationale, en charge d’examiner le projet de loi sur l’immigration du gouvernement, avant son entrée dans l’Hémicycle du Palais Bourbon à partir du 11 décembre.

Après son adoption au Sénat le 14 novembre dernier, c’est une nouvelle étape importante qui commence ce mardi 21 novembre pour Gérald Darmanin et son projet de loi sur l’immigration. En effet, le ministre de l’Intérieur est auditionné par la commission des Lois de l’Assemblée nationale afin d’examiner ce texte.

Après un tour de vis du projet au Sénat, le gouvernement va devoir manœuvrer différemment pour rassembler. Entre une droite réclamant encore plus de «fermeté» et un camp présidentiel tiraillé, la tâche s’annonce ardue pour Gérald Darmanin.

Une guerre en interne dans le camp présidentiel

Pour Les Républicains, l’objectif est clairement de «continuer à durcir le texte», comme l’a fait savoir Olivier Marleix, chef du groupe à l’Assemblée nationale. Si le ministre de l’Intérieur ne voit pas d’un mauvais œil les discussions quant à plus de sévérité, le ton est différent du côté de la majorité présidentielle, composée de Renaissance, du MoDem et de Horizons. «Nous rétablirons la dignité du Parlement en proposant un texte équilibré», a assuré Stella Dupont, députée Renaissance, membre de l’aile gauche de son camp.

Autre membre historique de la gauche et président de la commission des Lois, Sacha Houlié a insisté pour retrouver l'esprit initial texte et notamment du fameux article 3 qui prévoyait la régularisation de sans-papiers dans les métiers en tension.

Pour rappel, après de longues heures de débats, la droite sénatoriale était parvenue à remporter sa bataille sur l’article. En effet, la majorité s’était accordée sur la rédaction d’un autre article prévoyant un titre de séjour «exceptionnel» et aux contours renforcés pour les travailleurs dans les secteurs en pénurie de main d’œuvre.

Cependant, si l’aile gauche de la majorité présidentielle souhaite revenir en arrière, l’aile droite est, quant à elle, plus dubitative. «Le texte du Sénat nous convient globalement», a souligné Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons.

Des mesures qui divisent

Plusieurs mesures du projet de loi devraient mener à des discussions musclées. Parmi elles, la suppression controversée de l'Aide médicale d'Etat (AME), que les sénateurs ont remplacée par une aide médicale d'urgence. Mais aussi des remises en cause du droit du sol ou encore de restrictions d'accès à certaines prestations sociales.

Du côté de la gauche, l’ensemble des membres de la Nupes se disent farouchement opposés à ce texte. La France insoumise a d’ailleurs indiqué lors d’une conférence de presse qu’elle combattrait fermement ce projet.

Enfin, le Rassemblement national reste trouble quant à sa stratégie face à ce texte. Marine Le Pen n’a cependant pas exclu que son groupe puisse voter cette loi.

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