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Ultradroite : 8 personnes interpellées à Lyon lors d'une manifestation non déclarée

Une centaine de militants d'ultradroite ont déambulé dans le centre de Lyon lundi 27 novembre lors d'une manifestation non déclarée. [THOMAS COEX / AFP]

Six hommes et deux femmes ont été interpellés et placés en garde à vue soupçonnés d'avoir participé à une manifestation non déclarée, organisée par des militants de l'ultradroite dans le centre-ville de Lyon lundi soir selon la préfecture.

Dans le viseur des autorités. Une «centaine» de personnes ont déambulé en plein centre-ville de Lyon aux alentours de 20h ce lundi 27 novembre, avant d'être dispersées par les forces de l'ordre. Parmi elles, huit ont été interpellées «plus tard dans la soirée», dans le «cinquième arrondissement», quartier fief de l'ultradroite lyonnaise, a précisé la préfecture à l'Agence France-Presse.

Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, notamment sur la page Facebook du groupe «Les Remparts», des individus masqués tiennent une banderole «l'immigration tue» et crient «Islam hors d'Europe».

Un rassemblement «pour Thomas», l'adolescent de 16 ans tué à Crépol dans la Drôme, organisé dans un autre quartier, toujours à l'appel des Remparts, avait été interdit par la préfecture. Les Remparts est un groupuscule d'ultradroite lyonnais bâti sur les cendres de Génération identitaire, collectif dissous en mars 2021.

Lyon, place forte de l'ultradroite en France

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a par ailleurs déclaré mardi sur France Inter qu'il souhaitait la dissolution «de divers groupuscules». S'il a évoqué le «groupe qui s'appelle la Division Martel», les autres groupuscules visés n'ont pas été mentionnés. On ne sait pas encore si Les Remparts en font partie.

Plus tôt dans la journée de lundi, six personnes avaient été condamnées à des peines de six à dix mois de prison pour avoir participé à des manifestations de l'ultradroite, dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, dont sont issus certains des suspects liés au drame de Crépol.

Sept autres personnes ayant participé aux mêmes évènements doivent être jugées le 6 février devant le tribunal correctionnel de Valence, selon le parquet.

Depuis le drame, les groupuscules d'ultradroite ainsi que l'extrême droite parlementaire et une partie de la droite ont abondamment commenté la mort de Thomas qui illustre à leurs yeux la montée de l'insécurité dans les zones rurales.

Lyon est l'une des places fortes de l'ultradroite en France : entre 300 et 400 personnes y seraient membres de la mouvance, selon les autorités locales.

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