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Qui est Agnès Firmin-Le Bodo, remplaçante par intérim d'Aurélien Rousseau au ministère de la Santé ?

Proche d'Edouard Philippe, Agnès Firmin-Le Bodo est loin d'être une novice en politique. [BERTRAND GUAY / AFP]

Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, va assurer l'intérim au ministère de la Santé, a annoncé, ce mercredi, Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement a ainsi confirmé la démission d'Aurélien Rousseau qui, hier, avait désapprouvé le projet de loi immigration. Portrait d'une experte du secteur de la Santé.

Un remplacement au pied levé. C'est désormais officiel, Olivier Véran a confirmé, ce mercredi 20 décembre, le départ du ministre de la santé Aurélien Rousseau qui était «absent du conseil des ministres». L’intérim sera assuré par Agnès Firmin-Le Bodo, qui était jusqu’ici ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé.

Pharmacienne de profession, âgée de 55 ans, Agnès Firmin-Le Bodo avait fait son entrée au gouvernement en juillet 2022, quelques semaines après la victoire d'Emmanuel Macron pour sa deuxième présidentielle et dans le sillage des législatives.

En tant que ministre déléguée à l'Organisation territoriale et aux professions de santé, elle était rattachée au ministre de la Santé d'alors, François Braun.

Cette proche d'Edouard Philippe (Horizons) avait auparavant siégé durant cinq ans années à la commission des Affaires sociales et s'était investie sur le projet de loi de bioéthique et la PMA pour toutes. Elle présidait la commission spéciale dédiée à ce texte.

Durant la crise du coronavirus, alors que l'Assemblée était au ralenti, elle avait retrouvé son officine au Havre : «Ma place était d'abord là», avait-elle justifié.

Un engagement politique ancien

Son engagement politique est ancien. Elle militait dès ses 15 ans au Havre, en 1983, pour soutenir Antoine Rufenacht, baron gaulliste qui finira par arracher ce fief communiste en 1995. Elle entre ainsi au conseil municipal dès 2001, puis occupe à partir de 2006 des postes d'adjointe, auprès d'Antoine Rufenacht puis Edouard Philippe. 

Agnès Firmin-Le Bodo a aussi occupé le poste de première vice-présidente de la CODAH, la communauté d'agglomération havraise, avant d'être élue députée en 2017.

En 2017, elle avait succédé à Edouard Philippe comme députée de la 7e circonscription de Seine-Maritime. Candidate sous l'étiquette LR, elle avait bénéficié de l'absence face à elle d'un concurrent du mouvement d'Emmanuel Macron.

Co-fondatrice du parti de centre droit Agir en 2017, avec plusieurs élus dont le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester, elle avait rendu se carte de LR en 2018, en s'opposant à la ligne de Laurent Wauquiez.

Au Palais-Bourbon, elle avait participé en tant que députée à la création d'un dixième groupe parlementaire, Agir Ensemble, allié de la majorité et composé de 17 députés, dont des ex-LR ou ex-LREM. Réélue députée, elle avait naturellement rejoint le groupe Horizons, du nom du parti créé par Edouard Philippe. 

Mariée et mère d'un enfant, Agnès Firmin-Le Bodo est une passionnée de sports, après avoir pratiqué le patinage et le tennis. Un profil qui dénote une certaine ténacité, plus que jamais nécessaire pour reprendre, en plus des siens, les dossiers traités jusqu'alors par Aurélien Rousseau.

En haut de la pile, les pénuries de médicaments, les négociations avec les médecins et, surtout, l'interminable crise de l'hôpital public, alors que l'on apprenait justement ce mercredi que plus de 6.700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2022, poursuivant la baisse constatée ces vingt dernières années.

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