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Grève des policiers municipaux : un accord bientôt trouvé ?

La grève des policiers municipaux dans le pays a été suivie à 65% dans la nuit du 24 au 25 décembre. [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP]

La ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, Dominique Faure, a «bon espoir» d'arriver à un accord avec les représentants des policiers municipaux, en partie en grève pour obtenir notamment de meilleures conditions de rémunération.

Une raison d'espérer. La ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, Dominique Faure, a entamé des discussions avec les représentants des policiers municipaux en grève dans le but de parvenir à un accord sur de meilleures conditions, a-t-elle indiqué ce lundi 25 décembre dans une déclaration écrite à l'AFP.

«Des discussions sont en cours avec les organisations syndicales des policiers municipaux, j’ai souhaité les relancer après plusieurs années de pause et je les anime depuis plusieurs mois, les ai reçus cinq fois, et j’ai bon espoir que nous arrivions à un accord qui convienne à tout le monde», a affirmé Dominique Faure.

Un collectif de «policiers municipaux en colère», comprenant plusieurs syndicats et associations, avait appelé les agents à faire grève lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre ainsi que le 1er janvier. Il a aussi déjà annoncé des rassemblements devant les préfectures régionales le 3 février.

Une mobilisation élevée

Le ministère s'est refusé à donner des chiffres de participation à la grève, faisant valoir que chaque police municipale «est liée à sa mairie» et que la remontée précise est difficile.

Contacté par l'AFP, David Quevilly, vice-président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPMF, créée en mars), a affirmé que la grève de ses collègues dans le pays avait été suivie à 65% pour la nuit du 24 au 25 décembre. Il dit s'attendre à une mobilisation plus élevée le soir du 31 décembre, de l'ordre, selon lui, de 75 à 80%.

Le président du Syndicat national de la sécurité publique, Stéphane Poupeau, a évoqué auprès de l'AFP «une grève suivie (dimanche) à environ 60% sur l’ensemble du territoire».

Dans un communiqué, la Fédération fonction publique territoriale (FFPT)-CFTC avait réclamé «une consultation rapide des organisations représentant la profession» et appelé à la grève, estimant que «nous ne pouvons cautionner une nouvelle extension des compétences des agents de police municipale dont la situation sociale, au regard de la rémunération et du régime de retraite, est très en deçà de nos homologues nationaux, policiers et gendarmes». 

«Un dialogue social en bonne voie»

Dans sa déclaration, Dominique Faure a salué «la mobilisation des forces de police municipale au quotidien, et en particulier durant les fêtes pour assurer la sécurité de tous». 

Elle a rappelé que le gouvernement venait de publier deux décrets, «avec l’approbation de l’ensemble des syndicats, actant une revalorisation indiciaire». Elle a par ailleurs estimé «que la non-participation des principaux syndicats à cette mobilisation montre que le dialogue social avance et est en bonne voie».

Dans un communiqué, le syndicat FO-Police municipale, qui n'avait pas appelé à la grève, a salué les négociations entamées avec le ministère : «Les échanges sont ouverts et des mesures fortes et concrètes sont actuellement sur la table», a-t-il écrit, évoquant «une hausse de salaire substantielle et pérenne».

Fonctionnaires territoriaux recrutés sur concours par les maires, les policiers municipaux sont près de 26.000 sur l'ensemble du territoire. 

Leur mission première est d'assurer la bonne exécution des arrêtés de police du maire (salubrité publique, surveillance des bâtiments, sécurisation des habitants et des biens, etc.).

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