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Gabriel Attal : SOS Homophobie salue la nomination d'un Premier ministre ouvertement homosexuel

Gabriel Attal est le premier chef de gouvernement français à assumer publiquement son homosexualité. [REUTERS]

En étant nommé Premier ministre à l'âge de 34 ans, Gabriel Attal devient le plus jeune locataire de Matignon sous la Ve République. C'est également la première fois qu'une personnalité politique de cette envergure assume publiquement son homosexualité en France.

Moult nouveautés au sommet de l'État. Nommé mardi 9 janvier au poste de Premier ministre, au lendemain de la démission d'Elisabeth Borne, Gabriel Attal est désormais la plus jeune personnalité politique à occuper ce poste sous la Ve République. Outre la fulgurance du parcours de ce macroniste convaincu, c'est également la première fois qu'un Premier ministre français accède à Matignon en ayant évoqué publiquement son homosexualité. Un détail qui relève certes de l'intime mais qui n'a pas manqué d'être relevé par l'association SOS Homophobie.

Sur X (ex-Twitter), l'association qui lutte «contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, la transphobie et l’intersexophobie» s'est en effet réjouie de la nomination du nouveau Premier ministre, étayant «qu’être homosexuel ou gay aujourd’hui ne soit plus un obstacle à l’exercice de fonctions de premier rang».

Gabriel Attal «outé» par un ancien camarade de classe

Au passage, l'association a salué une progression de la société, indiquant que cette «visibilité» allait «dans le bon sens». En revanche, SOS Homophobie a souligné la nécessité d'agir et de mener des politiques afin de prendre «à bras le corps la question des violences et des agressions contre les personnes LGBTI», et ce pour que «l'égalité des droits» soit concrètement mise en place.

Le nouveau Premier ministre n'a jamais fait de son orientation sexuelle un secret d'État. En revanche, il serait incorrect d'affirmer que le nouveau Premier ministre se soit érigé en porte-parole de la communauté LGBT. «Pour ce qui est de l'homosexualité, j'ai toujours considéré qu'on pouvait l'assumer sans la revendiquer», expliquait ainsi Gabriel Attal dans les colonnes de Closer en août 2019.

Quelques mois plus tôt, l'un de ses anciens camarades de classe rencontré sur les bancs de l'École alsacienne (Paris), Juan Branco, avait rendu publique l'homosexualité du trentenaire qui officiait alors en tant que secrétaite d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale. Dans son livre «Crépuscule», il écrivait ainsi : «Sympathique promotion-canapé pour Attal, pacsé à la ville avec le conseiller politique de Macron, qui récupère sans autre raisons un maroquin ministériel»

Si Gabriel Attal se serait probablement passé de cet «outing» forcé, il ne s'est pas démonté pour autant. Dimanche 5 novembre 2023, alors ministre de l'Éducation, il avait ainsi accordé une longue interview télévisée sur TF1, dans laquelle il évoquait notamment le harcèlement numérique qu'il avait subi durant ses années collège. Il avait également expliqué avoir été insulté au sujet d'une «orientation sexuelle supposée» qu'il ne définissait pas encore clairement à l'époque. «Les commentaires postés c’était: pédale, tafiole, tarlouze», avait-il précisé.

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