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«On fait face à une concurrence déloyale des produits importés, on nous rajoute des normes...» : le coup de gueule de ce syndicaliste agricole

«On fait face à une concurrence déloyale des produits importés, on nous rajoute des normes...», s'est indigné ce samedi sur CNEWS Quentin Le Guillous, secrétaire général adjoint des jeunes agriculteurs.

La colère des agriculteurs ne cesse de monter en Europe. Depuis jeudi soir, ils sont nombreux à bloquer l’autoroute A64 à hauteur de Carbonne (Haute-Garonne), près de Toulouse. Mais, il n’y a pas qu’en France que les manifestations se multiplient.

Outre l’Hexagone, les agriculteurs d’Allemagne, de Roumanie et même d’Espagne dénoncent des normes environnementales trop contraignantes. En France, alors que le Salon de l’agriculture ouvre ses portes dans un mois (24 février au 3 mars à Paris), le gouvernement s’inquiète de voir le mouvement de colère prendre de l’ampleur.

«On arrive à bout»

Face à cela, le secrétaire général adjoint des Jeunes agriculteurs, Quentin Le Guillous, s’est exprimé sur CNEWS pour expliquer les raisons de la colère de ses collègues. «Cela fait un petit bout de temps déjà que la grogne monte dans la campagne. Avec la guerre en Ukraine, le Covid en amont, aujourd’hui il y a une perte réelle de revenus sur les fermes. Donc, aujourd’hui, on est en plein effet ciseau. On nous demande de baisser les tarifs et on a des charges qui sont encore très élevées sur nos exploitations. On arrive à bout», déplore-t-il.

Ce dernier explique notamment qu’une concurrence ukrainienne a été instaurée sur le territoire, notamment avec des céréales et des aliments pour bovins qui entrent directement en France à des coûts moindres.

Quentin Le Guillous dénonce donc une concurrence totalement déloyale des produits importés. «En face de cela, on nous rajoute des normes, encore et encore. On a eu une augmentation sur le gazole non routier (GNR) avec la réduction des aides et une hausse des taxes», détaille le secrétaire général adjoint des Jeunes agriculteurs.

Des normes de plus en plus fortes

De plus, il souligne le problème de l’eau et de son stockage. «On se retrouve avec des rétentions d’eau de plus en plus dégradées. On ne nous accompagne pas sur les stockages de l’eau. Sauf que vous pouvez le voir, elle circule en ce moment. Avec les quantités que nous avons, on la laisse partir et rebelote, dans six mois on va repartir sur des sécheresses», s’inquiète Quentin Le Guillous.

Ce dernier dénonce aussi des normes de plus en plus fortes. «On a l’Ecophyto 2030 qui nous demande une réduction de 50% d’usage de produits phytosanitaires. Et en face de ça, on n’a aucune solution. Donc, aujourd’hui, on veut de la vision d’avenir et du revenu sur les exploitations. L’Etat fait la sourde oreille, donc la grogne monte dans les campagnes», insiste-t-il.

Face à cela, il précise qu’avec le syndicat Jeunes agriculteurs et la FNSEA, les agriculteurs vont demander une sortie et une mobilisation nationale partout en France dans les jours à venir.

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