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Colère des agriculteurs : ce que demande la FNSEA au gouvernement

Le premier syndicat agricole français et les Jeunes Agriculteurs (JA) exigent des «réponses immédiates sur la rémunération». [Stephane Mahe/Reuters]

Dans un contexte de forte mobilisation des agriculteurs partout en France, le FNSEA a dévoilé ce mercredi soir ses exigences dans une liste de demandes envoyée au gouvernement.

La FNSEA a réclamé mercredi soir des aides «immédiates» pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes adressée au gouvernement en pleine mobilisation de la profession dans toute la France.

Le premier syndicat agricole français et les Jeunes Agriculteurs (JA) exigent des «réponses immédiates sur la rémunération» dont une aide d'urgence aux «secteurs les plus en crise», et à plus long terme, la mise en œuvre d'un «chantier de réduction des normes», ont-ils indiqué dans un communiqué.

Alors que, selon des sources au sein de l'exécutif, le Premier ministre Gabriel Attal doit faire de premières annonces jeudi ou vendredi pour tenter de juguler une crise qui a pris encore davantage d'ampleur mercredi, la FNSEA et les JA ont listé 24 revendications dans leur document.

Cela passera, selon les syndicats, par le fait d'«assurer un respect absolu des lois Egalim» de 2018 et 2021 sur le partage de la valeur entre acteurs de la chaîne alimentaire française, via «des contrôles renforcés sur tout le territoire».

«Aider immédiatement tous les secteurs les plus en crise»

Tandis que la hausse prévue de la taxation du gazole non routier (GNR), carburant utilisé dans les tracteurs, a été l'un des facteurs déclencheurs de la colère du monde agricole, les syndicats veulent «garantir la compensation intégrale pour tous (...) via la mise en place immédiate du crédit d'impôt et l'intégration dans le prix payé du montant actuellement remboursé», selon le document.

Celui-ci exige aussi le «paiement de toutes les aides PAC (politique agricole commune européenne, NDLR) immédiatement quelles que soient les raisons du non-paiement», ainsi que «le paiement dans les plus brefs délais de l'ensemble des indemnisations sanitaires et climatiques (...) dues par l'Etat» et leur défiscalisation.

La liste mentionne aussi la nécessité d'«aider immédiatement les secteurs les plus en crise: viticulture et agriculture biologique», victime des pressions inflationnistes.

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau avait demandé en avril 2023, juste après son arrivée à la tête du syndicat, une aide d'urgence de «50 à 100 millions d'euros» pour aider les producteurs bio, plaidant pour «un plan massif». Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau avait annoncé le mois suivant une «enveloppe de crise» de 60 millions d'euros accompagnée de mesures pour stimuler la demande.

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