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Gel : quelles vont être les nuits les plus froides et les plus risquées pour les agriculteurs ?

La conjonction d’un printemps précoce suivi d’un épisode de gel accentue le danger pour les cultures. [Adobe stock]

Depuis quelques jours, la France connaît un épisode de fraîcheur intense et durable, rendant les températures similaires à celles enregistrées en automne, voire en hiver. Ces gelées printanières et ces nuits froides constituent un danger majeur pour les cultures, ce qui inquiète les agriculteurs.

À l’heure où un anticyclone est situé à l’Ouest de l’Europe et une dépression se trouve à l’Est du continent, un front s’est glissé sur le nord, apportant des pluies mais surtout du froid, plongeant la France dans une ambiance hivernale en plein printemps. Cette situation, qui dure depuis le 16 avril dernier, devrait se poursuivre durant les prochains jours.

Autre point important, des gelées matinales ont été constatées localement samedi 20 et dimanche 21 avril alors que les températures sont sensiblement inférieures aux normales de saison dans le nord et dans l’est du pays.

Et le pire reste à venir car, selon les prévisions de Météo-France, les prochaines nuits promettent d’être très froides encore. Ce sera par exemple le cas la nuit prochaine, soit celle du dimanche 21 au lundi 22 avril où les températures ne devraient pas dépasser les 7 °C dans le nord de la France avec seulement 1 °C à Chaumont, 2 °C à Reims et Metz, 4 °C à Strasbourg, 5 °C à Rennes, 6 °C à Paris et 7 °C à Brest.

La nuit de lundi à mardi la plus crainte

Les températures hivernales devraient aussi marquer le sud de l’Hexagone, notamment à Aurillac où 2 °C sont attendus. Les valeurs devraient tourner autour de 7 à 9 °C du côté de Bordeaux, de Biarritz, de Bordeaux, de Montpellier ou encore de Marseille.

Les gelées matinales devraient également être constatées mardi matin puisque la nuit du lundi au mardi promet également d’être très froide. On parle, ici, de la nuit la plus froide de la semaine, notamment dans l’Est du pays où les températures vont plonger dans le négatif et où les valeurs devraient être très proches de 0 °C.

Ainsi, les minimales devraient atteindre -2 °C à Chaumont, 0 °C à Belfort, 1 °C à Metz et à Reims, 2 °C à Amiens, 3 °C à Lille et 4 °C à Paris.

Cependant, la conjonction d’un printemps précoce suivi d’un épisode de gel, comme c’est le cas pour ces deux nuits, accentue le danger pour les cultures, la végétation étant en «pleine croissance».

«On est sur le qui-vive»

«Les seuils de sensibilité au gel varient selon les cultures considérées, les variétés, mais aussi leur stade de développement. Certaines cultures peuvent très bien résister aux fortes gelées de janvier-février parce qu'elles sont en dormance ou repos végétatif et subissent des dégâts lors d'épisodes de gel beaucoup plus légers, en termes de température mesurée lorsque la végétation a bourgeonné», explique le service national de météorologie.

Une inquiétude partagée par le président de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNSEA), Jérôme Volle, affirmant que l’«on est sur le qui-vive, parce qu'il faut absolument qu'on arrive à sauver nos récoltes».

«On avait déjà pas mal de fleurs sur les arbres fruitiers, voire déjà la composition de fruits, et sur les vignes on était déjà en feuilles étalées», a-t-il noté sur franceinfo, soulignant qu’avec le gel, «le bourgeon devient noir, et à partir de là, il y a une nouvelle pousse et la nouvelle pousse n'est pas fructifère. Donc c'est en fait toute une année de travail qui vient d'être laminée en quelques minutes».

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