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SNCF : vers une nouvelle grève du 16 au 18 février ?

Les contrôleurs revendiquent des hausses de salaires et une meilleure prise en compte de leur fin de carrière. [LOIC VENANCE / AFP]

Après le mouvement social de Noël 2022 qui avait obligé la SNCF à annuler de nombreux TGV, les contrôleurs menacent de faire grève les 16, 17 et 18 février prochains. Un week-end de chassé-croisé pour les vacanciers. Ils revendiquent des hausses de salaires et une meilleure prise en compte de leur fin de carrière.

Les voyageurs qui comptaient prendre le train entre le 16 et le 19 février prochains pourraient avoir à s’armer de patience. Les contrôleurs de la SNCF ont annoncé ce vendredi, via un groupe Facebook baptisé Collectif national ASCT (CNA), de faire grève les 16, 17, 18 et même jusqu'au matin du 19 février (à 8h00). Ceci en plein week-end de départs en vacances pour les académies de Besançon, Dijon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Limoges et Poitiers, et au beau milieu des vacances scolaires des académies de l'Ile-de-France ainsi que de Montpellier et Toulouse. 

Si le collectif, constitué en dehors de tout cadre syndical, n'était pas habilité à déposer de préavis, c’est maintenant chose faite, avec Sud-Rail qui appel à la grève du 15 février 20h00 au 19 février 8h00. La CGT-Cheminots a quant à elle embrayé vendredi en déposant un préavis de grève reconductible à partir du 15 février 19h00. Le premier syndicat du groupe ferroviaire «appelle les cheminots de la filière train, quelle que soit leur activité (InOui, Ouigo, TER, Intercités, Transilien) leur grade ou leur fonction, à cesser le travail les 16, 17 et 18 février».

Déjà une crise en 2022

Les syndicats et les contrôleurs revendiquent des hausses des salaires et une meilleure prise en compte de leur fin de carrière. Tous estiment que certaines mesures promises lors de la résolution du conflit fin 2022 tardent à se concrétiser, à l’image de la présence obligatoire de deux contrôleurs par TGV. Ils réclament par ailleurs une revalorisation de leur prime de travail. La CGT souhaite la faire passer à 780 euros par mois – contre 720 euros actuellement. Ils demandent enfin «une reconnaissance de la pénibilité du métier avec la renégociation de l'accord sur la cessation progressive d'activité», qui permet de gérer les fins de carrière, selon Fabien Villedieu de Sud-Rail. 

La CFDT-Cheminots, elle aussi, dénonce la non-application des mesures issues de l'accord de sortie de crise signé fin 2022. Si le syndicat ne soutient pas la grève officiellement, il a toutefois appelé ses antennes locales à déposer des demandes de concertation immédiates (DCI), préalable au préavis de grève. En novembre, les négociations annuelles obligatoires (NAO), signées par deux syndicats sur quatre, avaient entériné une hausse de salaire moyenne de 4,6% en 2024 pour les cheminots de la SNCF. Les détracteurs de l'accord dénoncent une augmentation générale de seulement 1,8%, le reste découlant de l'ancienneté et de l'avancement individuel. Sud-Rail avait menacé de faire grève à Noël avant de renoncer et de donner rendez-vous en janvier pour «construire un mouvement sur les salaires». 

Si la grève se confirme, elle pourrait impacter les déplacements de nombreux voyageurs. En Noël 2022, un précédent mouvement avait obligé la SNCF à annuler de nombreux TGV, laissant sur le carreau quelque 200 000 voyageurs environ.  

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