En direct
A suivre

Affaire du «prédateur des bois» : le suspect reconnaît des viols prémédités

Mardi 13 décembre 2023, l’homme avait été interpellé en Seine-et-Marne, après plus de vingt ans de recherches, et un dernier appel à témoins lancé en 2019. [CNEWS]

Bruno L. a avoué avoir prémédité ses actes. Retrouvé et arrêté en décembre 2022, l’homme surnommé «le prédateur des bois» est mis en cause dans des viols en série sur des adolescentes, entre 1998 et 2008.

Des aveux après plus de vingt-cinq ans de crimes. Bruno L., aussi connu sous le surnom de «prédateur des bois» a reconnu avoir prémédité ses actes survenus entre 1998 et 2008, face au juge d’instruction. 

L’homme est mis en cause dans le cadre des enlèvements et des viols d'au moins cinq adolescentes survenus dans les dix années évoquées. Les victimes étaient emmenées en voiture en forêt par leur ravisseur, qui les violait avant de les abandonner «quasiment nues», selon des documents d'enquête.

Le 29 septembre 2023, le juge d'instruction chargé des investigations l'avait interrogé pendant toute une journée sur toutes les «stratégies» qu’il avait mis en place pour «diminuer le risque d'être pris», a révélé l’AFP ce mardi 6 février. 

«Je déclenchais la pulsion», avoue le violeur

Ces stratégies consistaient à faire des «repérages préalables» pour conduire jusqu'à une «zone désertique», effrayer la victime en la menaçant avec un couteau, en lui demandant sa carte d'identité.

«Je n'ai fait aucun repérage», avait d’abord affirmé le suspect, d'après son interrogatoire. «Je partais me promener», puis «je rencontrais (...) une personne toute seule», et «là, la pulsion se manifestait».

«Ce n'était pas le mal d'amour ou le manque sexuel qui m'a fait faire ça», a précisé le violeur en série présumé. «C'est quand je m'arrête pour demander une direction, c'est là que tout commence».

Face à cette affirmation, le magistrat lui a alors demandé s’il ne pensait pas avoir «créé les conditions pour que ces pulsions surviennent». Après maintes négations, le suspect a fini par admettre : «Oui, je déclenchais la pulsion en faisant cette recherche, cette promenade», a-t-il avoué.

Recherché pendant plus de vingt ans

«Lorsque vous croisez les victimes, vous êtes plus ou moins dans l'idée de les agresser, est-on d'accord ?», a relancé le magistrat — «Tout à fait», a répondu Bruno L. — «Nous sommes donc d'accord pour dire que ce sont des passages à l'acte prémédités, préparés ?» — «Oui».

Le «prédateur des bois» a également déclaré avoir agi sous l’emprise du cannabis, qu’il fumait quotidiennement, «entre 10 et 15 pétards par jour». Contactée par l'AFP, son avocate, Emma Lesigne, n'a pas souhaité commenter.

Mardi 13 décembre 2023, l’homme avait été interpellé en Seine-et-Marne, après plus de vingt ans de recherches, et un dernier appel à témoins lancé en 2019, grâce à l’analysé génétique réalisée à partir de spermatozoïdes retrouvés sur les cinq victimes. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités