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«Envoyer des troupes en Ukraine serait une folie» : la classe politique furieuse après les propos d'Emmanuel Macron

Ce lundi, Emmanuel Macron a considéré que l'envoi de troupes au sol en Ukraine n'était «pas à exclure». [REUTERS/Gonzalo Fuentes ]

Les propos d’Emmanuel Macron ce lundi 26 février déclarant qu'un envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine ne devait pas «être à exclure» a fait bondir les politiques de tous bords craignant une nouvelle étape dans le bras de fer avec la Russie.

Des termes qui effraient et qui énervent. Ce lundi, lors d’une prise de parole à la suite d’une conférence sur le soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron a fait une déclaration remarquée. Le chef de l’Etat a en effet indiqué qu'un envoi de troupes occidentales au sol ne devait pas «être exclu», estimant néanmoins qu’il n’y avait «pas de consensus» à ce stade. «Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre», a-t-il ajouté.

Des propos qui ont vivement fait réagir les membres de l’opposition. «L'envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants. La guerre contre la Russie serait une folie. Cette escalade verbale belliqueuse d'une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable», a dénoncé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Un constat partagé par Olivier Faure. «Soutenir la résistance ukrainienne oui. Entrer en guerre avec la Russie et entraîner le continent est une folie», a jugé le Premier secrétaire du Parti socialiste. De son côté, Léon Deffontaines, tête de liste aux Européennes pour le Parti communiste a lui indiqué «refuser de faire partie d’une nouvelle génération sacrifiée.

Les termes d’Emmanuel Macron ont également fait vivement réagir à droite. «L’annonce d’une éventuelle mobilisation au sol de soldats français en Ukraine fait changer la nature du conflit», s’est inquiété Eric Ciotti, président des Républicains, dénonçant une «déclaration lourde de terribles conséquences».

Marine Le Pen, cheffe des députés RN à l’Assemblée nationale, a accusé le chef de l’Etat de «jouer au chef de guerre avec la vie de nos enfants».

Gabriel Attal en renfort

Ce mardi matin, dès son arrivée au Salon de l’agriculture, le Premier ministre Gabriel Attal a été invité à réagir aux mots d’Emmanuel Macron. «On ne peut rien exclure dans une guerre qui se tient au cœur de l’Europe», y compris l’envoi de troupes au sol, a-t-il déclaré au micro de nos confrères de RTL.

Le locataire de Matignon s’est inquiété de l’évolution d’une guerre «aux portes de l’Europe», rappelant l’appui de la France et de ses partenaires en faveur de l’Ukraine.

Gabriel Attal a répété que la France ne pouvait envisager que «la Russie puisse gagner cette guerre», que son président Vladimir Poutine, puisse se dire qu’il prend le contrôle d’un autre pays libre et démocratique par la force».

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