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IVG dans la Constitution : l'Église catholique appelle «au jeûne et à la prière»

Les évêques disent leur volonté de «soutenir ceux et celles qui choisissent de garder leur enfant même dans des situations difficiles». Image d'illustration [SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

La Conférence des évêques de France (CEF) a appelé «au jeûne et à la prière» ce lundi, alors que le Parlement se réunit dans l’après-midi en Congrès au Château de Versailles pour inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.

«Notre pays se serait honoré en y inscrivant plutôt la promotion des droits des femmes et des enfants. De tous les pays européens, la France est le seul où le nombre des avortements ne baisse pas et a même augmenté ces deux dernières années», affirme un communiqué signé du président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort.

La France devrait devenir ce lundi le premier pays au monde à inscrire explicitement le droit à l’avortement dans son texte fondamental. 

Présentée le 12 décembre dernier, la loi constitutionnelle du gouvernement propose d’inscrire la liberté garantie des femmes d’avorter dans une rédaction de compromis.

«conviction d’affermir un droit essentiel»

«Président et vice-présidents de la Conférence des évêques de France, nous relayons volontiers l’appel lancé par plusieurs mouvements au jeûne et à la prière», ajoutent-ils. «Prions surtout pour que nos concitoyens retrouvent le goût de la vie, de la donner, de la recevoir, de l’accompagner, d’avoir et d’élever des enfants», affirment les évêques.

Le communiqué souligne que «comme catholiques, nous aurons toujours à rester des serviteurs de la vie de tous et de chacun, de la conception à la mort». Les évêques disent leur volonté de «soutenir ceux et celles qui choisissent de garder leur enfant même dans des situations difficiles» et d’«entourer de notre respect et de notre compassion ceux et celles qui ont eu recours à l’avortement».

A quelques heures de la réunion du Congrès, ils déplorent que «beaucoup de parlementaires, sans doute, vont voter ce texte avec la conviction d’affermir un droit essentiel» mais que «certains, assez nombreux en fait, vont le voter honteux et contraints».

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