La start-up ferroviaire Kevin Speed a annoncé la signature d’un accord-cadre avec la SNCF afin de faire rouler des trains à petits prix entre Paris, Lille, Lyon et Strasbourg dès 2028.
«Plus on voyage, moins on paye», a annoncé le président de Kevin Speed. La start-up s’engage à «acheter» 20 trains à grande vitesse au constructeur Altsom d’après un communiqué. Ils devraient être livrés pour l’horizon 2028, année de début de commercialisation de leurs offres, les essais devant commencer en 2026.
Laurent Fourtune, président de la start-up, a, par ailleurs, promis une offre avec une réduction de prix au fur et à mesure que le client achèterait des billets. «Avec les prix d’attaque qu’on a prévus, nos trains seront pleins», a-t-il ajouté.
Kevin Speed se décrit sur son site internet comme une solution pratique, à moindre coût pour tous. L’idée est de favoriser le «communiting», un mode de vie ayant émergé avec la pratique du télétravail. Cela permet de voyager fréquemment et librement afin de relier son lieu de vie et son lieu de travail.
La start-up a donc expliqué privilégier cette pratique, les offres de trains et de cars étant «mal adaptées et limitées» pour ceux qui n’ont pas les moyens.
16 passages quotidiens
L’offre de Kevin Speed, appelée «Ilisto», commence à trois euros aux 100 km en heure creuse pour les trains à destination de Strasbourg et Lille. Ils basculent à cinq euros aux 100 km en heure creuse pour les trains partant vers Lyon.
D’autre part, Kevin Speed a promis 16 passages quotidiens, à chaque heure, de 6 heures à 22 heures, dans les deux sens. D’abord pour la ligne nord aux gares de Lille Flandres, TGV Haute-Picardie et Paris Gare du Nord, ainsi que pour la ligne est allant de Strasbourg-Lorraine TGV, Meuse TGV1, Champagne-Ardenne TGV à Paris Gare de l’Est. Enfin, pour la ligne centre, de Lyon Part-Dieu, Macon-Loché TGV, Le Creusot-Montceau-Montchanin TGV à Paris Gare de Lyon.
La start-up a chiffré les investissements nécessaires à un milliard d’euros pour les 20 rames, ainsi que les futurs ateliers et la formation des conducteurs de trains, a expliqué Laurent Fourtune.