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En quoi consiste la «taxation des rentes» que Gabriel Attal souhaite mettre en place ?

Gabriel Attal envisage de ramener le déficit à 3% du PIB en 2027, malgré son dérapage inédit en 2023 à 5,5%, qui pourrait conduire à une éventuelle dégradation de la note de la dette de la France. [@Philippe HUGUEN / AFP]

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi sa volonté de mettre en place «d’ici au mois de juin» des propositions pour une «taxation des rentes» afin de «désendetter le pays» et d’atteindre «les 3% de déficit» en 2027.

Alors que le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à environ 154 milliards d'euros, le Premier ministre a dévoilé ses solutions pour désendetter le pays et atteindre l’objectif des 3% de déficit d’ici à 2027. Parmi elles : une réduction des dépenses publiques, mais aussi une hausse des recettes, notamment à travers une potentielle taxe sur les rentes, alors qu’une augmentation globale des impôts divise la majorité. 

«J’ai souhaité confier une mission à notre majorité, une mission conduite par Jean-René Cazeneuve, notre rapporteur du budget, avec un représentant de chaque groupe de la majorité», a expliqué Gabriel Attal. «L’objectif de cette mission : faire des propositions sur la taxation des rentes», a déclaré le Premier ministre. Pour cette mission, Nadia Hai représentera Renaissance, Jean-Paul Mattei le Modem, et un autre député qui n'a pas encore été désigné le groupe Horizons, a-t-il précisé.

Une trajectoire précisée «la semaine prochaine»

Dans le détail, Gabriel Attal n’a pas précisé quelles rentes pourraient être soumises à l’impôt. Il pourrait ainsi viser les «gros épargnants» que sont les multi propriétaires fonciers, ou encore les grands investisseurs. Le Premier ministre pourrait aussi choisir de taxer les détenteurs d’assurance-vie ou de livrets A. L’objectif de cette mission est de «trancher ensemble» pour «ne pas subir» mais «être à l’offensive» en avançant de manière «coordonnée et cohérente», a-t-il précisé. 

Les travaux de cette mission parlementaire seront rendus «d’ici à juin», a poursuivi le Premier ministre, qui a souhaité que «toute la majorité soit associée» à ce travail. Il a également rappelé que la semaine prochaine, le gouvernement donnerait «la trajectoire qui permettra d’atteindre les 3% en 2027» et que «fin juin, comme tous les ans, on dira comment on y arrive, avec les recettes, et donc les conclusions de cette mission, mais aussi avec les dépenses, et notamment les économies structurantes et intelligentes».

Gabriel Attal a enfin affirmé que «nous devons assumer» une réforme de l'assurance chômage «pour construire un pays plus fort» quand plusieurs ténors de «l’aile gauche» de la majorité ont exprimé leur opposition à une réduction de la durée de l'indemnisation des demandeurs d'emploi. «C’est grâce à l’emploi que nous pourrons désendetter le pays et réarmer nos services publics», a-t-il estimé, avançant que cette réforme a pour but de faciliter le retour des chômeurs à une activité.

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